Anne Kurian
ROME, mardi 4 décembre 2012 (ZENIT.org) – Un congrès sur l’Eglise du continent américain a pour objectif « d’intensifier la communion » entre les différentes Eglises locales, encourageant « l’échange de dons et d’expériences » et des « réseaux d’amitié » : « un des plus grands évènements de l’Année de la foi », selon le cardinal Ouellet.
Le congrès « L’Eglise en Amérique », qui se déroulera au Vatican du 9 au 12 décembre, a été présenté ce 4 décembre à Rome. L’évènement est organisé par la Commission pontificale pour l’Amérique latine et par les Chevaliers de Colomb (cf. Zenit du 27 novembre 2012).
Parmi les intervenants : le cardinal canadien Marc Ouellet, P.S.S., président de la Commission pontificale pour l’Amérique latine, qui explique que le congrès s’inscrivait dans « l’intuition prophétique » exprimée par Jean-Paul II dans son exhortation apostolique post-synodale Ecclesia in America (1999), dans le sillage du synode continental, en préparation à l’An 2000.
Créer des réseaux d’amitié
Ainsi la rencontre s’inspirera des contenus d’Ecclesia in America, et entend « intensifier les rapports de communion et de coopération entre les Eglises du Canada et des Etats-Unis et les Eglises d’Amérique Latine » afin d’affronter les problèmes et défis communs qui se posent.
Evoquant les « défis communs » aux pays d’Amérique du Nord, du Centre et du Sud, le cardinal cite notamment « l’immigration; le trafic de drogue; l’accroissement de la violence citadine qui implique les franges de la jeunesse; les attaques contre la culture de la vie et l’institution de la famille; la défense et promotion de la liberté religieuse; les situations de pauvreté et d’indigence ».
Il invite à les affronter « à la lumière d’une plus grande communion et coopération » : afin de « renforcer le sens de communion dans chacune des Eglises et entre elles », le congrès veut aussi « coopérer à créer des réseaux d’amitié tout le long du continent, avec un sens fidèle d’appartenance à l’Eglise ».
Le cardinal appelle en effet à « une vraie et forte unité », sans laquelle l’Eglise ne peut être un protagoniste « ni missionnaire ni social ».
Ses forces vives, comme dans le domaine de l’éducation, où ses institutions peuvent offrir « une contribution fondamentale », permettront alors à l’Eglise de participer à l’évolution des relations « politiques, économiques et culturelles » entre les Etats-Unis, le Canada et les pays Latino-américains, « dans la recherche de meilleurs dialogue, compréhension et respect, solidarité et justice ».
Un des plus grands évènements de l’Année de la foi
Ce congrès, qui est selon le cardinal « un des plus grands évènements de l’Année de la foi », se fait écho de l’appel à la « conversion » induit par cette année.
La rencontre se situe également dans la lignée du synode pour la nouvelle évangélisation (octobre 2012) : il s’agit en effet de « revitaliser » le « précieux patrimoine de foi chrétienne à l’origine du « Nouveau Monde » américain », aujourd’hui soumis à l’érosion à cause de la sécularisation, et la prolifération des sectes.
« L’échange de dons et d’expériences entre les Eglises de Dieu qui vivent sous les diverses latitudes du Continent » peut être « beau et enrichissant », se réjouit le cardinal, qui estime qu’un « laboratoire providentiel » est donné par « la présence toujours plus massive des « hispano » aux Etats-Unis et au Canada ».
M. Guzman Carriquiry, secrétaire e la Commission pontificale pour l’Amérique latine et M. Carl Anderson, chevalier suprême des Chevaliers de Colomb, ont également présenté l’évènement (cf. articles de Zenit).