ROME, lundi 3 décembre 2012 (Zenit.org) – Saint François Xavier, s.j. (1506-1552) est fêté ce 3 décembre dans l’Eglise catholique latine.
On peut aujourd’hui encore visiter, dans la région espagnole de Navarre, près de Pamplune, le château altier et austère de « Xavier » où est né, sixième enfant de sa famille, Francisco de Jasso y Azpilicueta. Mais il quitta sa Navarre natale pour faire ses études à la prestigieuse université de Paris.
Là, il fit une rencontre décisive: celle d’un basque espagnol dont il partageait la chambre, un « étudiant » de 40 ans, Ignace de Loyola.
Gagné par cet homme de Dieu et de feu, François-Xavier prononça ses voeux et fonda avec lui la Compagnie de Jésus, les Jésuites, à Montmartre, le 15 août 1534.
Puis le Pape leur demanda des missionnaires pour l’Inde : “ Eh bien, me voici ! ”, répondit François-Xavier.
L’office des lectures propose aujourd’hui un extrait d’une Lettre à saint Ignace, des Indes, évoquant de ses études parisiennes : « J’ai très souvent eu l’idée de parcourir toutes les universités d’Europe, et d’abord celle de Paris (…). De même que [les étudiants] s’y consacrent aux belles-lettres, s’ils pouvaient seulement se consacrer aussi à l’apostolat, afin de pouvoir rendre compte à Dieu de leur doctrine et des talents qui leurs sont confiés!
Beaucoup d’entre eux, bouleversés par cette pensée, s’entraîneraient à écouter ce que le Seigneur dit en eux et, en rejetant leurs ambitions et leurs affaires humaines, ils se soumettraient tout entiers, définitivement, à la volonté de Dieu. Oui, ils crieraient du fond du cœur: ‘Seigneur, me voici; que veux-tu que je fasse? Envoie-moi n’importe où tu voudras, même jusque dans les Indes’. »
Pendant une dizaine d’années, il travailla à la conversion des pêcheurs de perles, mais il se sentait appelé à apporter plus loin l’Evangile.
C’est ainsi qu’en 1546, il partit pour Ceylan puis il partit fonder les premières communautés chrétiennes du Japon. Il projetait d’aller en Chine, mais il s’éteignit sur l’île de Sancian au large de Canton, avant d’avoir pu traverser la mer qui l’en séparait.
Son corps repose aujourd’hui en la basilique du Bon-Jésus de Goa. Une relique de son bras droit – le bras qui bénissait et baptisait – est conservée en l’église du Gesù de Rome, où l’on a fait spécialement mémoire de lui aujourd’hui.