Anita Bourdin
MILAN, vendredi 1er juin 2012 (ZENIT.org) – En quelques secondes, le tremblement de terre a rompu l’équilibre de la vie, a fait observer l’évêque de Mantoue, Mgr Roberto Busti, évoquant les 20 secondes du séisme qui a changé la face de la région de l’Emilie, en Italie du Nord, dans la nuit du 19 au 20 mai dernier.
Vendredi 1er juin, la première journée de Benoît XVI à Milan pour la VIIe Rencontre mondiale des Familles s’est achevée par une mobilisation du diocèse de Milan et des principales Eglises de Lombardie – de 7 régions pastorales - dans la prière en faveur des sinistrés : quelque 15 000 personnes ont tout perdu et vivent dans des villages de tentes.
L’évêque de Mantoue a participé à l’adoration eucharistique dans la cathédrale de Milan et il a exprimé sa gratitude à tous ceux qui manifestent leur solidarité. Mgr Yves Marie Péan, évêque des Gonaïves (Haïti), durement touché par le tremblement de terre de 2010 qui a laissé de graves séquelles était présent par solidarité.
Des milliers de catholiques avaient aussi répondu présents à ce moment de recueillement au cœur de la « fête » des familles du monde. La veillée y a été présidée par le président du Conseil pontifical pour la famille, Mgr Ennio Antonelli.
D’autres évêques y représentaient leurs diocèse frappés par la catastrophe, alors que des plusieurs centaines d’églises de la région se sont écroulées ou sont désormais inutilisables : Mgr Antonio Lanfranchi, évêque de Modène, Mgr Paolo Rabitti, évêque de Ferrare et de Mgr Francis Cavina , évêque de Carpi.
Au nom des évêques de la région, Mgr Bustes a exprimé sa gratitude : «Je veux remercier le Saint-Père et vous tous pour la proximité dont vous faites preuve ».
Il a cité différents séismes qui ont frappé le monde, mais il a réalisé que seule l’expérience peut faire comprendre « la douleur très particulière qui entoure et pénètre toutes les fibres de la personne », parce que la catastrophe balaie « les réalités de la vie quotidienne les plus simple » et dont « l'immense valeur » est révélée par leur « absence ».
Un « équilibre durement acquis au fil du temps » a ainsi disparu en quelques secondes, travail et vacances disparaissent.
Il a rappelé les paroles du pape l’après-midi même, sur le parvis de la cathédrale, appelant à un « signal fort de solidarité et de fraternité »: « Je vous demande de ne pas nous oublier », a-t-il ajouté.
Des collecte sont été faites pour les sinistrés et samedi aussi, lors des messes dans les différents groupes linguistiques, comme à San Nazaro, où s’étaient rassemblés les quelque 900 participants francophones autour du cardinal André Vingt-Trois.