Sri Lanka : l'Eglise, au service de la réconciliation et du développement

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Seconde visite du président sri-lankais au Vatican

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Anita Bourdin

ROME, vendredi 8 juin 2012 (ZENIT.org) – L’Eglise catholique travaille à la réconciliation et le développement au Sri Lanka, rappelle un communiqué à l’occasion de la seconde visite du président sri-lankais au Vatican.

Le pape Benoît VI a en effet reçu vendredi matin en audience au Vatican le président de la République socialiste démocratique du Sri Lanka, M. Mahinda Rajapaksa, qui a ensuite rencontré le cardinal secrétaire d’Etat Tarcisio Bertone et le secrétaire pour les Relations avec les Etats, Mgr Dominique Mamberti.

Ces entretiens ont permis, indique le Saint-Siège, d’évoquer « les pas accomplis pour favoriser le développement économique et social et la réconciliation entre les communautés frappées par un long conflit interne qui a déchiré le pays ».

On a aussi formulé le souhait, continue la même source, que « l’on puisse arriver rapidement à une solution globale et partagée correspondant aux attentes légitimes de toutes les parties intéressées ».

« On a en outre souligné comment l’Eglise catholique, qui apporte une contribution importante à la vie du pays, par son témoignage religieux et les activités d’éducation, de santé et d’aide, poursuivra son engagement pour le bien commun, la compréhension réciproque et le développement intégral de tous les citoyens ».

M. Mahinda Rajapaksa était accompagné de sa femme, une catholique, et d’une délégation de huit personnalités, dont le vice-ministre des Affaires étrangères et le gouverneur de la banque centrale.

Le président a offert au pape des épices du Sri Lanka dans un vase de terre cuite. Benoît XVI a offert au président une représentation de la place Saint-Pierre, copie d’une eau-forte du XVIIe s., et une céramique émaillée.

La guerre civile entre le pouvoir cinghalais et la rébellion des Tigres tamouls a dévasté le pays à partir de 1983, faisant quelque 70 000 victimes, jusqu’à la victoire du gouvernement de Colombo sur la rébellion, en 2009.

Selon l’ONU, la dernière offensive contre les Tamouls a été accompagnée, de part et d’autre, de crimes de guerre et contre l’humanité.

Suivant les données de l’Aide à l’Eglise en détresse, sur 20, 7 millions d’habitants, les bouddhistes représentent 68,4 %de la population, les hindous, 11,3 %, leschrétiens, 9,4 % (plus de 1, 9 million, dont plus de 1, 3 million de catholiques), lesmusulmans, 9 %, et les disciples d’autres religions, 1,9 %. Les déplacés sont quelque 460 000 à l’intérieur du pays.

L’Eglise catholique y est engagée dans l’aide aux réfugiés et aux civils victimes du conflit.  Elle a dénoncé la terreur dans laquelle vivent les populations du Nord du pays, et elle a réclamé une enquête sur la disparition de plusieurs prêtres et de laïcs catholiques tamouls

Lorsque le Président du Sri Lanka, Mahinda Rajapaksa, s’est rendu en visite une première fois au Vatican le 20 avril 2007, la Commission Justice et Paix avait adressé une lettre au pape « pour le tenir informé et attirer son attention » sur quelques uns des problèmes qui accablaient le pays, rappelle l’AED.

A quatre reprises, entre la mi-2006 et 2007, Benoît XVI avait a condamné la guerre entre l’armée et les rebelles tamouls et exhorté les parties à trouver une solution diplomatique.

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ZENIT Staff

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