Anne Kurian
ROME, vendredi 27 avril 2012 (ZENIT.org) – « L’Eglise a besoin de bons évêques », déclare un communiqué de la Commission pour l’Eglise catholique en Chine, publié en trois langues – italien, anglais, chinois.
La Commission – fondée en 2007 par Benoît XVI – s’est en effet réunie pour la 5e fois, du 23 au 25 avril, au Vatican, sur le thème de la formation des laïcs. Outre ce thème, les participants sont revenus sur de récentes ordinations illégitimes, appelant à « clarifier la situation » afin que le « visage de l’Eglise resplendisse ».
« L’Eglise a besoin de bons évêques », déclare le communiqué : ils sont un « don de Dieu pour son peuple », et ils « reçoivent du Christ, à travers l’Eglise, leur mission et leur autorité, qu’ils exercent en union avec le pape et avec tous les évêques à travers le monde ».
« L’obéissance au Christ et au successeur de Pierre, insiste-t-il, est le préalable de tout vrai renouveau, et ceci vaut pour tous les catégories du peuple de Dieu ». C’est pourquoi « l’évangélisation ne saurait advenir en sacrifiant les éléments essentiels de la foi et de la discipline catholique ».
Dans l’Eglise de Chine, déplore-t-il, la « clarté » a été « ternie » par les membres du clergé « qui ont reçu l’ordination épiscopale de façon illégitime » et par les évêques illégitimes « qui ont posé des actes de juridiction ou qui ont administré les sacrements ». Ils ont, poursuit-il, usurpé « un pouvoir que l’Eglise ne leur a pas conféré ».
En outre, en participant récemment à des consécrations épiscopales autorisées par l’Eglise, ces évêques ont « aggravé leur position canonique », ont « troublé les fidèles » et ont « violé la conscience des prêtres et des fidèles qui ont été impliqués ».
La Commission appelle aussi « les évêques légitimes qui ont participé aux ordinations épiscopales illégitimes » à clarifier leur position « le plus tôt possible », précisant que déjà « nombre d’entre eux ont présenté des excuses, et le pape leur a pardonné ».
Elle exprime également sa « conscience des difficultés actuelles » de l’Eglise de Chine, et dénonce en ce sens la « prétention persistante » de l’organisme « Conférence et Association » – organe des évêques « officiels » et de l’Association patriotique des catholiques chinois – de se placer « au-dessus des évêques » et de « guider la vie de la communauté ecclésiale ».
A ce sujet, la Commission invite à suivre les indications de Benoît XVI dans sa Lettre du 27 mai 2007 à l’Eglise catholique en République populaire de Chine, afin que « le visage de l’Eglise resplendisse avec clarté au sein du noble peuple chinois »,
Le texte rend hommage, par ailleurs, aux évêques et prêtres « détenus ou souffrant de limitations injustes » dans leur mission : il reconnaît la « fermeté de leur foi » et « leur union avec le pape », demandant pour eux la prière de l’Eglise.