ROME, jeudi 26 avril 2012 (ZENIT.org) – A l’occasion de la Journée de sanctification de prêtres, en la fête du Sacré-Cœur du Christ, le 15 juin prochain, la Congrégation pour le clergé publie cet « Examen de conscience pour les prêtres ».
Examen de conscience pour les prêtres
1. « Pour eux je me consacre moi-même, pour qu’ils soient eux aussi consacrés dans la vérité » (Jn 17,19)
Est-ce que j’envisage sérieusement la sainteté dans mon sacerdoce ? Suis je convaincu que la fécondité de mon ministère sacerdotal vient de Dieu et que, avec la grâce du Saint Esprit, je dois m’identifier au Christ et donner ma vie pour le salut du monde ?
2. « Ceci est mon corps » (Mt 26,26)
Le Saint Sacrifice de la Messe est-il le centre de ma vie intérieure ? Est-ce que je me prépare bien, est-ce que je célèbre avec dévotion et après, est-ce que je me recueille pour rendre grâce? La Messe constitue-t-elle le point de référence habituelle dans ma journée pour louer Dieu, le remercier de ses bienfaits, recourir à sa bienveillance et réparer pour mes péchés et pour ceux de tous les hommes ?
3. « Le zèle pour ta maison me dévore » (Jn 2,17)
Est-ce que je célèbre la Messe selon les rites et les règles établies, avec une motivation authentique, avec les livres liturgiques approuvés ? Suis-je attentif aux saintes espèces conservées dans le tabernacle, en les renouvelant périodiquement ? Quel est mon soin des vases sacrés ? Est-ce que je porte avec dignité tous les vêtements sacrés prescrits par l’Église, en tenant compte du fait que j’agis in persona Christi Capitis?
4. « Demeurez dans mon amour » (Jn 15,9)
Est-ce que je trouve de la joie à rester devant Jésus-Christ présent au Très Saint Sacrement, ou dans ma méditation et mon adoration silencieuse ? Suis-je fidèle à la visite quotidienne au Très Saint Sacrement ? Mon trésor est-il dans le Tabernacle ?
5. « Explique-nous la parabole » (Mt 13,36)
Est-ce que je fais tous les jours ma méditation avec attention, en cherchant à dépasser toute sorte de distraction qui me séparerait de Dieu, en cherchant la lumière du Seigneur que je sers? Est-ce que je médite assidûment la Sainte Écriture ? Est-ce que je récite avec attention mes prières habituelles ?
6. Il faut « prier sans cesse, sans se lasser » (Lc 18,1)
Est-ce que je célèbre quotidiennement la Liturgie des Heures intégralement, dignement, attentivement et avec dévotion? Suis-je fidèle à mon engagement envers le Christ en cette dimension importante de mon ministère, en priant au nom de toute l’Église ?
7. « Viens et suis-moi » (Mt 19,21)
Notre Seigneur Jésus-Christ est-il le vrai amour de ma vie ? Est-ce que j’observe avec joie l’engagement de mon amour envers Dieu dans la continence du célibat ? Me suis-je arrêté consciemment sur des pensées, des désirs ou ai-je commis des actes impurs? ai-je tenu des conversations inconvenantes ? Me suis-je mis dans l’occasion prochaine de pécher contre la chasteté ? Ai-je gardé mon regard ? Ai-je été prudent dans la manière de traiter avec les diverses catégories de personnes ? Ma vie témoigne-t-elle, pour les fidèles, que la pureté est quelque chose de possible, de fécond et d’heureux ?
8. « Qui es-Tu ? » (Jn 1,20)
Dans ma conduite habituelle, est-ce que je trouve des éléments de faiblesse, de paresse, de lassitude ? Mes conversations sont-elles conformes au sens humain et surnaturel qu’un prêtre doit avoir ? Suis-je attentif à faire en sorte que dans ma vie ne s’introduisent pas des aspects superficiels ou frivoles ? Dans toutes mes actions suis-je cohérent avec ma condition de prêtre?
9. « Le Fils de l’homme n’a pas où poser la tête » (Mt 8,20)
Est-ce que j’aime la pauvreté chrétienne ? Est-ce que je repose mon cœur en Dieu et suis-je détaché, intérieurement, de tout le reste ? Suis-je disposé à renoncer, pour mieux servir Dieu, à mes commodités actuelles, à mes projets personnels, à mes affections légitimes? Est-ce que je possède des choses superflues, ai-je fait des frais inutiles ou est-ce que je me laisse prendre par l’anxiété des biens de consommation? Est-ce que je fais mon possible pour vivre les instants de repos et de congé en présence de Dieu, en me rappelant que je suis prêtre toujours et partout, même en ces instants?
10. « Tu as tenu cachées ces choses aux savants et aux intelligents et tu les as révélées aux petits » (Mt 11,25)
Y a-t-il dans ma vie des péchés d’orgueil : des difficultés intérieures, des susceptibilités, de l’irritation, de la résistance à pardonner, une tendance au découragement, etc.? Est-ce que je demande à Dieu la vertu de l’humilité ?
11. « Et aussitôt il en sortit du sang et de l’eau » (Jn 19,34)
Ai-je la conviction que, en agissant « dans la personne du Christ », je suis directement impliqué dans le Corps même du Christ, l’Église ? Puis-je dire sincèrement que j’aime l’Église et que je sers avec joie sa croissance, ses causes, chacun de ses membres, toute l’humanité ?
12. « Tu es Pierre » (Mt 16,18)
Nihil sine Episcopo – rien sans l’Évêque – disait Saint Ignace d’Antioche : ces paroles sont-elles à la base de mon ministère sacerdotal ? Ai-je reçu docilement des commandements, des conseils ou des corrections de mon Ordinaire ? Est-ce que je prie spécialement pour le Saint-Père, en pleine union avec ses enseignements et ses intentions ?
13. « Aimez-vous les uns les autres » (Jn 13,34)
Me suis-je comporté avec mes frères prêtres avec une charité empressée ou, au contraire, me suis-je désintéressé d’eux par égoïsme, apathie ou insouciance ? Ai-je critiqué mes frères dans le sacerdoce ? Ai-je été auprès de ceux qui souffrent physiquement ou moralement ? Est-ce que je vis la fraternité pour que personne ne soit seul ? Est-ce que je traite tous mes frères prêtres et aussi les fidèles laïcs avec la même charité et la même patience que le Christ ?
14. « Je suis le chemin, la vérité et la vie » (Jn 14,6)
Est-ce que je connais en profondeur les enseignements de l’Église ? Est ce que je les assimile et les transmets fidèlement ? Suis-je conscient du fait qu’enseigner ce qui ne correspond pas au Magistère, tant solennel qu’ordinaire, constitue un grave abus, qui comporte des dommages pour les âmes ?
15. « Va et dorénavant ne pèche plus » (Jn 8,11)
L’annonce de la Parole de Dieu conduit les fidèles aux sacrements. Est-ce que je me confesse régulièrement et fréquemment, conformément à mon état et aux choses saintes que je traite? Est-ce que je célèbre avec générosité le Sacrement de la Réconciliation ? Suis-je largement disponible à la direction spirituelle des fidèles en y dédiant un temps particulier ? Est-ce que je prépare avec soin la prédication et la catéchèse ? Est-ce que je prêche avec zèle et amour de Dieu ?
16. « Il appela à lui ceux qu’il voulut et ils vinrent à lui » (Mc 3,13)
Suis-je attentif à percevoir les germes de vocation au sacerdoce et à la vie consacrée ? Est-ce que je me préoccupe de répandre parmi tous les fidèles une plus grande conscience de l’appel universel à la sainteté ? Est-ce que je demande aux fidèles de prier pour les vocations et pour la sanctification du clergé ?
17. « Le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi mais pour servir » (Mt 20,28)
Ai- je cherché à me donner aux autres dans le quotidien, en servant évangéliquement ? Est-ce que je manifeste la charité du Seigneur même à travers les œuvres ? Vois-je dans la Croix la présence de Jésus-Christ et le triomphe de l’amour ? Est-ce que mon quotidien est caractérisé par l’esprit de service ? Est-ce que je considère que l’exercice de l’autorité liée à mon office est aussi une forme indispensable de service ?
18. « J’ai soif » (Jn 19,28)
Ai-je prié et me suis-je sacrifié vraiment et avec générosité pour les âmes que Dieu m’a confiées? Est-ce que j’accomplis mes devoirs pastoraux ? Ai-je de la sollicitude aussi pour les âmes des fidèles défunts ?
19. « Voici ton fils ! Voici ta mère ! » (Jn 19,26-27)
Fais-je recours, plein d’espérance, à la Sainte Vierge, la Mère des prêtres, pour aimer et faire aimer davantage son Fils Jésus ? Est-ce que je cultive la piété mariale ? Est-ce que je réserve un temps tous les jours pour le Saint Rosaire ? Est-ce que j’ai recours à Sa maternelle intercession dans la lutte contre le démon, la concupiscence et l’esprit du monde?
20. « Père, entre tes mains je remets mon esprit » (Lc 23.44)
Suis-je prompt pour assister et administrer les sacrements aux moribonds? Est-ce que je considère dans ma méditation personnelle, dans ma catéchèse et ma prédication ordinaire la doctrine de l’Église sur les fins dernières? Est-ce que je demande la grâce de la persévérance finale et invite les fidèles à en faire autant ? Est-ce que j’offre fréquemment, et avec dévotion, les suffrages pour les âmes des défunts ?