Moyen-Orient : la communication est d'abord témoignage

Analyse de Mgr Claudio Maria Celli

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Anne Kurian

ROME, mercredi 25 avril 2012 (ZENIT.org) – Pour les Eglises du Moyen-Orient, la communication est d’abord témoignage, déclare Mgr Celli, au terme du Séminaire sur la communication, au Liban.

Mgr Claudio Maria Celli, président du Conseil pontifical pour les communications sociales, revient sur ces journées organisées par son dicastère, pour les évêques du Moyen-Orient (cf. Zenit du 19 avril 2012), dans un entretien paru sur le site du patriarcat latin de Jérusalem.

Ce séminaire, estime-t-il, n’est qu’une « première étape » : il faut à présent que les Eglises locales « prennent des initiatives qui correspondent à la réalité socio-politique de leurs pays ». Pour lui, les patriarcats « auraient à gagner de travailler ensemble ».

Parmi les défis qui attendent les Eglises catholiques d’Orient, il évoque d’abord celui qui est « commun à toutes les Eglises » : « Témoigner du Seigneur, dans le contexte qui leur est propre à chacune ». « La communication, insiste-t-il, est d’abord témoignage ».

En outre, ajoute-t-il, bien que « la situation politique du Moyen-Orient conditionne beaucoup la manière de communiquer », l’Eglise « n’a pas à prendre de résolutions politiques ». Sa mission est de « dire la vérité sur l’homme », c’est-à-dire sa « dignité en tant qu’homme ». Ainsi, les Eglises du Moyen-Orient doivent faire entendre ce message dans leurs pays, « là où la liberté est bafouée, là où les hommes et les femmes ne sont pas toujours respectés ».

Parmi les autres défis à relever, il recommande de « tout faire pour comprendre le langage [numérique] des nouvelles générations » et d’aborder la communication dans la formation des séminaristes et des prêtres.

Il encourage également les Eglises catholiques en Orient à de « ne pas avoir peur », s’appuyant notamment sur la promesse du Christ : « Je suis avec vous » et sur les mentions du mot « courage » de Jésus auprès de ses apôtres.

Enfin, tout comme le patriarche Fouad Twal l’avait souligné, il rappelle le rôle particulier de la Terre Sainte en tant qu’« Eglise Mère » vers laquelle convergent les regards : « elle doit répondre à une vocation de témoignage, sans ambiguïté ».

Cependant, si les autres Eglises du monde attendent ce « lien sacré avec la terre de Jésus », il les invite à ne pas oublier les chrétiens de Terre Sainte, afin qu’elle ne devienne pas « un musée » mais une « réalité ecclésiale bien vivante parmi les Eglises du Monde ».

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ZENIT Staff

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