Isabelle Cousturié
ROME, mardi 17 avril 2012 (ZENIT.org) – Le Saint-Siège garantit la transparence et la disponibilité dans l’affaire Orlandi, affirme le P. Lombardi.
Dans un communiqué publié le 14 avril 2012 par la salle de presse du Saint-Siège, le P. Lombardi revient en effet sur l’affaire de l’enlèvement d’Emanuela Orlandi, fille d’un employé, résidant avec sa famille dans la Cité du Vatican et disparue le 22 juin 1983.
Le porte-parole du Saint-Siège affirme que « toutes les autorités ont collaboré avec effort et transparence avec les autorités italiennes pour affronter la situation de l’enlèvement dans sa première phase et dans les enquêtes successives », et que « rien n’indique que le Vatican ait caché quoi que soit sur cet enlèvement ou qu’il y ait au Vatican des secrets à révéler ».
« Les dossiers sur cette affaire existent encore et restent à la disposition des enquêteurs », affirme le P. Lombardi, tout en précisant que déjà à l’époque de l’enlèvement, les autorités et enquêteurs italiens avaient eu toute liberté de « mettre sous contrôle la ligne téléphonique de la famille Orlandi » et de se rendre à leur habitation « sans aucune médiation de fonctionnaires du Vatican ».
« Donc accuser le Vatican d’avoir refusé de collaborer avec les autorités italiennes chargées de l’enquête ne sont pas fondées », commente-t-il.
Le pape Jean Paul II s’est « impliqué personnellement dans ce tragique enlèvement », rendant visite à la famille de la jeune-fille, et « lançant à huit reprises des appels publics pour la libération de l’adolescente ».
« Un engagement, qui est allé de pair avec celui de ses collaborateurs, à commencer par celui du secrétaire d’Etat, le cardinal Agostino qui a suivi personnellement l’affaire, se rendant disponible pour d’éventuels contacts avec les ravisseurs, avec une ligne téléphonique spéciale ».
« La Secrétairerie d’Etat mais également le gouvernorat ont tout fait, déclare le P. Lombardi, pour aider à résoudre cette douloureuse situation, en collaborant avec les autorités italiennes, auxquelles revenait la compétence et la responsabilité des enquêtes, cet enlèvement ayant eu lieu sur le sol italien ».
Les personnalités à avoir fait une dépositions, à l’époque, à la demande des enquêteurs sont : le père d’Emmanuela, Ercole Orlandi, le commandant en chef de la Sécurité vaticane, Camillo Cibin, le cardinal Agostino Casaroli (secrétaire d’Etat), Mgr Eduardo Martinez Somalo (ancien substitut de la Secrétairerie d’Etat), Mgr Giovanni Battista Re (alors assesseur de la Secrétairerie d’Etat), Mgr Dino Monduzzi (alors préfet de la Maison pontificale), Mgr Claudio Maria Celli (alors sous-secrétaire au département chargé des rapports avec les Etats à la Secrétairerie d’Etat).
Surtout, indique le P. Lombardi, « les autorités ecclésiastiques ne s’opposent pas à l’inspection, en la basilique romaine Saint-Apollinaire, de la tombe d’un chef de gang qui serait lié à cet enlèvement, ni à ce que sa dépouille soit ensevelie ailleurs, afin que soit rétablie la juste sérénité ».
« Si les enquêteurs italiens jugent utile ou nécessaire d’effectuer de nouvelles démarches rogatoires auprès des autorités vaticanes, ils peuvent le faire à tout moment, selon la pratique habituelle, et qu’ils trouveront comme toujours une collaboration appropriée », conclut-il.