Anne Kurian
ROME, jeudi 5 avril 2012 (ZENIT.org) – Dieu porte nos péchés pour que nous puissions nous relever, rappelle Benoît XVI aux détenus de Rebibbia, à Rome.
Les détenus de la prison de Rebibbia, ont participé à un chemin de Croix sur le thème « Aujourd’hui avec moi tu seras au Paradis », le 30 mars 2012. La célébration était présidée par le cardinal vicaire de Rome, Agostino Vallini, en la présence du directeur de la prison, Carmelo Cantone, du directeur de la Caritas diocésaine, Mgr Enrico Feroci et de nombreux bénévoles de diverses paroisses romaines.
Benoît XVI, qui s’est rendu à la prison de Rebibbia le 18 décembre 2011, a envoyé aux 300 détenus participants un message, dans lequel il assure de son « union spirituelle », gardant « très vivant » le souvenir de sa dernière visite. Il présente le chemin de croix comme un « signe de réconciliation ».
Dieu porte nos péchés pour que nous puissions nous relever
Durant son chemin de Croix, Jésus nous a fait un « grand don », rappelle Benoît XVI : « Il nous a révélé que Dieu nous aime infiniment, qu’il porte jusqu’au bout le poids de nos péchés, pour que nous puissions nous relever, nous réconcilier et retrouver la paix. »
En effet, si la prison « sert à se relever après être tombés, à se réconcilier avec soi-même, avec les autres et avec Dieu », il faut se souvenir que Jésus aussi, durant le chemin de croix, est tombé « une, deux, trois fois », fait observer le pape.
Il a « partagé notre condition humaine, le poids de nos péchés l’a fait tomber » ; mais par trois fois, ajoute-t-il, il s’est aussi « relevé » et a « poursuivi le chemin vers le calvaire ».
Ainsi, estime le pape, avec l’aide du Christ, nous pouvons à notre tour « nous relever de nos chutes », et même « aider un autre, un frère, à se relever ».
La foi donne la force d’aller de l’avant
Ce qui donnait à Jésus la force d’aller de l’avant, souligne Benoît XVI, c’était la « certitude » que le Père l’aimait.
Même s’il vivait « l’amertume de l’abandon », Jésus savait que cet amour immense, « était plus fort que les violences et les outrages » qui l’entouraient. Même si « tous le méprisaient et ne le traitaient plus comme un homme », Jésus avait la ferme certitude d’être toujours fils, le Fils aimé de Dieu Père.
Alors, encourage le pape, « n’ayons pas peur de parcourir notre « chemin de croix », de porter notre croix » avec Jésus qui « est avec nous ».
Faisons-le aussi, ajoute-t-il, avec Marie, « sa mère et notre mère », qui reste fidèle également au pied de « notre » croix, car elle croit fermement que, même dans la nuit la plus obscure, « l’amour de Dieu aura le dernier mot ».