ROME, vendredi 3 février 2012 (ZENIT.org) – Une exposition « fascinante » qui entraînera le visiteur dans un voyage au cœur « du temps et de l’espace », au cœur de « la matière », à la découverte de ce qui constitue « l’infiniment grand et infiniment petit » de notre univers, a été présentée le 2 février au Vatican.
L’exposition « Histoires de l’autre monde : l’univers à l’intérieur et hors de nous », est organisée en Italie, à Pise – ville de Galilée -, du 10 mars au 1er juillet prochain.
Son parcours a été présenté par le père Jose Gabriel Funes, directeur de l’Observatoire astronomique du Vatican, Cosimo Bracci, président de la Fondation Palazzo Blu de Pise, et Antonio Masiero, vice-président de l’Institut italien de physique nucléaire.
Ce sera une « exposition de haute volée scientifique et accessible au grand public », ont précisé les organisateurs.
Elle racontera, surtout à l’intention des jeunes, « l’approche de l’homme à la connaissance de l’univers, à travers les siècles ». Elle présentera grâce à des images extraordinaires, des documents de Galilée, Copernic, et Newton, et des pierres provenant par exemple de la lune et de Mars. Elle mettra ainsi en évidence les liens qui unissent « l’histoire cosmique et l’histoire humaine ».
« On se saurait raconter l’histoire de l’univers sans raconter nos petites histoires humaines », a expliqué le P. José Gabriel Funes.
Le directeur de l’Observatoire du Vatican, a rappelé une phrase significative de Benoît XVI devant les étudiants d’une école catholique, lors de sa visite en Angleterre, en septembre 2010 : « Il y a toujours un horizon plus grand (…) au-dessus et au-delà des matières que vous étudiez et des capacités que vous acquérez … N’oubliez jamais que chaque matière que vous étudiez s’inscrit dans un horizon plus vaste. Ne vous limitez jamais à un horizon étroit ».
Sera-t-il possible d’arriver un jour sur Mars ? Le P. Funès répond avec humour : « Si vous voulez aller sur Mars, allez à Pise », où sera exposé un morceau de météorite découvert il y a des années en Egypte, et qui est probablement tombé de la « planète rouge ».
Le président de la Fondation Palazzo Blu, Cosmi Bracci Torsi, a lui aussi souligné que « la frontière qui sépare la science et la métaphysique, ce que l’on connaît de ce que l’on ignore » est très mince.
« Les étoiles que l’homme regarde depuis des temps immémoriaux, et qui l’ont fasciné au point d’en faire des sujets surnaturels avant d’arriver peu à peu à les connaître, sont un autre monde », a-t-il dit.
Il en est de même, ajoute-t-il, « des galaxies que nous observons à l’œil nu ou avec des appareils sophistiqués, et celles infinies, au-delà de notre capacité d’observation, qui élargissent les frontières de l’univers en s’éloignant du bing bang initial ».
L’exposition de Pise tournera autour de thèmes liés au « voyage dans le temps et dans l’espace » et à « la connaissance des extrêmes de l’univers », infiniment grand et infiniment petit.
Le vice-président de l’Institut italien de physique nucléaire, Antonio Masiero a expliqué que l’institut apportera une « très vaste expérience dans la recherche sur les origines et la structure de l’univers », une expérience qui remonte « aux premières recherches sur le rayonnement cosmique ».
Le P. Alessandro Omizzolo, astronome de l’Observatoire du Vatican et le prof. Franco Cervelli, physicien nucléaire à l’université de Pise ont ensuite souligné que l’exposition manifestera « l’esprit de curiosité ancestrale » qui s’est développé face aux merveilles de la nature, s’est structuré et a évolué jusqu’à devenir, après un parcours de plusieurs siècles, une science moderne », que ce soit la physique, l’astrophysique ou la cosmologie.
Luca Marcolivio
Traduction de l‘italien par Isabelle Cousturié
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