ROME, mercredi 21 décembre 2011 (ZENIT.org) – Face à la sécularisation, il faut annoncer l’Evangile par « une vie chrétienne authentique ». C’est la “consigne” laissée par Benoît XVI aux évêques de la Nouvelle-Zélande et du Pacifique. Le pape les a également invités à prendre soin de leurs prêtres, ainsi qu’à assurer une formation solide à leurs catéchistes, desquels dépend une bonne part de l’évangélisation.
Les évêques de la Conférence épiscopale de Nouvelle-Zélande et du Pacifique ont été reçus en audience par Benoît XVI, pour leur visite ad limina, samedi 17 décembre 2011, en la salle du Consistoire du palais apostolique du Vatican.
La foi subit une « crise profonde », aujourd’hui dans le monde, a fait remarquer le pape au début de son discours, en français. En Nouvelle-Zélande, la population de plus de 4 millions d’habitants est constituée d’un tiers de non-croyants. Le défi de l’Eglise prend donc un relief particulier en termes d’annonce de la foi.
Dans cet endroit du globe, a constaté le pape, le sécularisme, « a un impact important sur la compréhension et la pratique de la foi catholique. ». « Cela est rendu particulièrement visible, a-t-il poursuivi, dans une approche déficiente de la nature sacrée du mariage chrétien et de la stabilité de la famille. ” Pour répondre au sécularisme, Benoît XVI a souligné l’importance de la nouvelle évangélisation : elle n’est pas, a-t-il affirmé, “ un concept abstrait”, mais “ la reprise d’une vie chrétienne authentique qui s’appuie sur les enseignements de l’Église”.
Pour qu’elle soit concrète, cette nouvelle annonce doit être « visible » : pour cela les évêques doivent renforcer « les liens de foi et de charité » entre eux, ceci afin que les fidèles « puissent à leur tour imiter votre charité et devenir des ambassadeurs du Christ dans l’Église et dans la société ». « Je vous encourage, a ajouté le pape, à prendre particulièrement soin de vos prêtres (…) spécialement ceux qui connaissent des difficultés ou qui ont peu de contact avec leurs confrères. » Car « l’une de vos premières obligations pastorales concerne vos prêtres et leur sanctification » « Nous savons, a précisé Benoît XVI, que des prêtres bons, avisés et saints sont les meilleurs promoteurs des vocations au sacerdoce. »
Benoît XVI a reconnu « l’importante contribution » qu’ont apportée les religieux et les religieuses, à la diffusion de l’Évangile. Il a souligné également le rôle “essentiel” des fidèles laïcs dans la « vie concrète de l’Église”, qui compte un demi million de baptisés dans cette région du monde. Citant les rapports des évêques, le pape a constaté que la mission de répandre l’Évangile en Nouvelle Zélande « dépend souvent de l’aide apportée par les missionnaires et catéchistes laïcs. ». Il a par conséquent recommandé aux évêques de s’assurer « qu’une formation, solide et continue, leur soit fournie, spécialement dans le cadre de leurs associations. ». Le pape a insisté par ailleurs sur l’importance du « discernement spirituel » auprès des jeunes, et de la « formation complète » des séminaristes.
Pour conclure, le pape leur a confié ses vœux pour « l’Année de la foi » : que ce “temps privilégié” serve “d’inspiration”, afin que « bien que vous soyez disséminés sur de nombreuses îles et que de grandes distances nous séparent, nous professions ensemble « un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême, un seul Dieu et Père de tous ».
Anne Kurian
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