ROME, Jeudi 8 septembre 2011 (ZENIT.org) – En ce moment de changements, Cuba a besoin d’attitudes et de gestes qui favorisent un développement serein, a souligné l’archevêché de La Havane après que les épouses de prisonniers politiques libérés depuis peu, surnommées les « Dames en blanc » (Damas blancos), se soient plaintes de mauvais traitements infligés par le gouvernement.
« Paroles ou actions peuvent constituer une offense », souligne l’archevêché dans un communiqué, et « la violence, quelle qu’elle soit, appliquée à des personnes sans défense, ne peut être justifier ».
Le communiqué, signé par le porte-parole de l’archevêché, Orlando Márquez Hidalgo, souligne que « le gouvernement cubain, face à ces situations, a fait savoir à l’Église qu’aucun centre de décision national n’avait donné l’ordre d’agresser ces personnes ».
Les Dames en blanc,groupe d’épouses, mères ou sœurs de dissidents emprisonnés par le régime castriste lors de la grande rafle de 2003, manifestent chaque dimanche pour la libération de leurs proches. Elles affirment avoir été victimes « de pressions, de rejets et de répression » durant leurs traditionnels mouvements de revendication.
D’après leur présidente, Laura Pollán, dimanche dernier, plusieurs d’entre elles auraient été arrêtées par la police tandis qu’elles se dirigeaient vers diverses églises pour assister à la messe.
Aux agences de presse qui demandaient une réaction de l’Église à ces faits, l’archevêché de La Havane a réaffirmé son rejet de « toute manière d’affronter la réalité cubaine qui puisse porter atteinte à la cohabitation pacifique et au bien de la nation ».