ROME, Mercredi 7 septembre 2011 (ZENIT.org) – Un « pasteur bon et généreux » qui a offert sa vie pour le bien de l’Eglise. C’est ainsi que le cardinalAngelo Sodano, doyen du Collège cardinalice, a rappelé le cardinal polonais Andrzej Maria Deskur, décédé samedi dernier à Rome et dont les funérailles ont été célébrées ce mardi dans la basilique Saint-Pierre.
Le cardinal avait 87 ans. Depuis 33 ans, il se déplaçait en fauteuil roulant après la crise cardiaque qui l’avait touchée le 13 octobre 1978, trois jours avant l’élection de son grand ami Karol Wojtyla sur le siège de Pierre.
La messe des obsèques du cardinal Deskur, ordonné prêtre en France en 1950 à Saint-Bonnet-les-Oules (Loire), a été concélébrée par 25 cardinaux – dont le secrétaire d’Etat le cardinal Tarcisio Bertone, et l’archevêque émérite de Cracovie, le cardinal Franciszek Macharski, représentant le diocèse d’origine du cardinal défunt – et 15 archevêques et évêques.
L’ambassadeur de Pologne près le Saint-Siège, Hanna Suchocka, était également présent à la célébration, ainsi que les proches du cardinal Deskur, dont sa sœur Wanda, de nombreux neveux et nièces et le président de l’association internationale qui réunit la famille Deskur qui a des origines françaises.
Dans son homélie, rapporte L’Osservatore Romano, le cardinal Sodano a rappelé que le cardinal Deskur, marqué par de « nombreuses épreuves », avait voulu suivre l’idéal tracé par le pape Jean-Paul II dans la Lettre apostolique Salvifici doloris, « et offrir sa vie pour le bien de l’Eglise et en particulier pour le ministère fécond du successeur de Pierre ».
Le cardinal, « pasteur bon et généreux », a vécu dans son existence « de douloureux événements », – « des épreuves terribles de la dernière guerre mondiale, des années difficiles où il travailla pour l’Eglise en Pologne jusqu’au long calvaire de sa maladie ».
« Il fut éprouvé mais Dieu le trouva digne de lui », a affirmé le doyen du Collège cardinalice. « Il eut un cœur de pauvre », « il fut éprouvé par de nombreuses épreuves », « mais justement pour cela il a mérité les consolations du Seigneur ».
« Il fut un pasteur miséricordieux mais justement pour cela, il a mérité la miséricorde du Seigneur », a-t-il ajouté. « Il fut un artisan de paix, mais justement pour cela il est digne d’être appelé fils de Dieu ».
Le cardinal Deskur a accompli un long parcours, « durant les heures difficiles de l’histoire de sa chère terre polonaise comme dans la période exaltante de service au Siège de Pierre ».
« Il suffit de penser à son engagement généreux dans le secteur spécifique des moyens de communication sociale, ses efforts pour susciter ici à Rome, comme dans de nombreux pays du monde, des initiatives providentielles de diffusion de la parole du pape et de l’activité du Saint-Siège », a rappelé le cardinal Sodano.
« Cher confrère, que tous les anges et les saints t’accompagnent au Paradis ! Que Marie, la reine des anges et des saints dont tu étais particulièrement dévot, te guide vers la patrie éternelle », a-t-il conclu.
« Totus tuus n’était pas seulement la devise du bienheureux Jean-Paul II : ce fut aussi la devise de toute ta vie. Que Marie t’accueille comme son fils dévot dans la patrie éternelle du Paradis ».
Lundi 12 septembre, le cardinal Stanislaw Dziwisz, archevêque de Cracovie, célèbrera une messe d’obsèques dans le sanctuaire de la Miséricorde Divine où le cardinal Deskur sera ensuite enseveli.
Marine Soreau