ROME, Vendredi 30 septembre 2011 (ZENIT.org) – C’est sous le thème « Défi de la justice et de la paix au Sénégal : quelle implication du clergé ? », qu’étaient placées les assises de la 35ème assemblée générale de l’Union du clergé sénégalais (UCS). Celles-ci ont rassemblé à Ziguinchor, du 19 au 23 septembre, plus de 200 prêtres provenant non seulement du Sénégal, mais aussi de Gambie et de Guinée Bissau.
Dans un communiqué publié à la fin des travaux, les prêtresappellent tous les Sénégalais « à un retour aux valeurs fondatrices de l’identité nationale », « au maintien et à la promotion de la cohabitation pacifique entre les religions » et « au rejet de toute forme de violence ».
Ils dénoncent entre autres, la fragilisation des institutions, les insuffisances dans le règlement du conflit en Casamance, l’effet dévastateur et les conséquences destructrices de l’argent facile et de la corruption, l’expropriation abusive des populations de leurs terres, la précarité de l’emploi, la culture de la violence, physique, verbale et morale, le règne de l’impunité et la perte du sens du bien commun.
Les prêtres sénégalais invitent les fidèles « au calme, à la retenue et à la sérénité » et « à plus de responsabilité et à la prise en main de leur destin ». Ils rappellentleur ferme conviction selon laquelle leur mission consiste à être aujourd’hui « la voix de la conscience du peuple sénégalais ».
Ils s'engagent « à assumer en toute responsabilité leur rôle prophétique de dénonciation, de vigilance et d'éducation » et « à faire preuve de cohérence, de prudence et de respect de leur identité en refusant toute compromis ».
Enfin, l’UCS rappelle à l’Etat son devoir de « trouver des solutions rapides et durables aux problèmes de la paix, de l’enclavement et du développement de la Casamance », tout en exhortant le Mouvement des forces démocratiques de Casamance de « s’inscrire davantage dans l’optique d’une paix véritable ».
L'abbé Pierre Dione, curé de Kaolack, a été reconduit à la tête de l'UCS avec 70% des voix.