Les « animaux du pape » à la Une de L’Osservatore Romano

Des vaches dont le lait n’a pas souffert de Tchernobyl

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ROME, Mardi 30 août 2011 (ZENIT.org)– Un renard, des petits faucons, mais aussi 25 vaches frisones, 300 poules, 60 poulets, des abeilles et des poissons : les « animaux du pape » coulent des jours prospères à Castel Gandolfo et ils font la Une de L’Osseratore Romano en italien du 31 août, sous la plume de Mario Ponzi.

Les oliviers centenaires donnent suffisamment d’huile – par pression à froid – pour les besoins du Vatican et le surplus est vendu au supermarché interne, accessible aux employés de la Cité du Vatican, tout comme les fruits du verger et du potager, le lait de ces bonnes vaches qui donnent chacune 50 litres par jour, les oeufs, le miel des ruches du pape, et les poissons de ses bassins. La pépinière fournit la Cité du Vatican et notamment le palais apostolique. Les poules, libres, élevées entre terre et ciel, produisent quelque 200 oeufs par jour.

Les jeunes faucons préservent les abricots et les pêches des pillards ailés. Le braque de garde dissuade le renard de s’approcher du poulailler pontifical, dans le domaine de Castel Gandolfo, les « Villas pontificales », « Ville pontificie », fameuses aussi pour leur roseraie et la floriculture, sur les ruines d’un domaine impérial planté d’arbres aux nombreuses essences.

Le directeur des Ville, M. Saverio Petrillo, rappelle que le domaine a aussi accueilli des hôtes assez remuants comme ces deux sangliers, cadeau du Père Zénon de Nomadelfia au pape Paul VI, ou ces gazelles offertes au pape Pie XI par le délégué apostolique en Egype. Le pape y était très attaché : lorsqu’il se trouvait à Castel Gandolfo, Pie XI allait les voir tous les jours, et jamais les mains vides, prenant la plus petite dans ses bras.

Ce même pape Pie XI voulait que « sa » ferme répondît aux exigences de l’agriculture moderne, tout en gardant un aspect rustique, champêtre. Elle possède aujourd’hui une « pasteurisatrice » dernier cri, explique le responsable de la ferme, Giuseppe Bellapadrona : le lait est pasteurisé à 75°, ce qui préserve ses qualités nutritives et donne un lait de grande qualité, riche en protéines.

Ces vaches de haut lignage – enregistrées sur le « Livre de la frisonne italienne » – jouissent d’appartements modernes rénovés en 2008, ce qui en fait un milieu de vie salubre et confortable, avec un maximum de liberté sous ce cabanon ouvert sur quatre côtés. Leur table aussi est très riche et inspirée par les traditions locales : leur foin est saupoudré de fromage parmesan ! Le maïs provoquerait des fermentations anormales du fromage. Modernissime, le système de nettoyage des zones de nuit et de jour et celle de la traite, mais la production est soumise au quota de 600 litres par jour.

Leur lait a été particulièrement utile et apprécié à l’époque du désastre de Tchernobyl : le nuage de celsium avait pollué une grande partie de la campagne italienne. Or les « vaches du Vatican » mangeaient depuis des années déjà du foin conservé à l’abri sous des toiles imperméables. Lorsque les techniciens sont venus contrôler le lait, ils ne trouvèrent aucune trace des radiations ! Les autorités sanitaires conseillèrent donc aux mamans de jeunes enfants et des personnes ayant d’urgence besoin de lait de s’adresser à la ferme du vatican.

Anita S. Bourdin

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ZENIT Staff

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