Le pape à Aquilée : être des chrétiens convaincus au cœur du monde

Benoît XVI rencontre l’Assemblée du deuxième congrès d’Aquilée

Share this Entry

ROME, Dimanche 8 mai 2011 (ZENIT.org) – Dans un monde en profond changement, le pape Benoît XVI a invité les fidèles à être des « chrétiens convaincus » et fiers de l’Evangile, capables « d’affronter les nouveaux défis culturels » et  de construire « une cité plus humaine » avec les hommes de bonne volonté, croyants et non-croyants.

Au début de son 22e voyage apostolique en Italie, le pape a rencontré, le 7 mai, les membres de l’Assemblée de préparation du deuxième congrès d’Aquilée qui se déroulera en avril 2012 dans cette ville au passé significatif : Aquilée connut son apogée durant l’Antiquité, au point d’être parfois qualifiée de ‘seconde Rome’. Centre militaire, commercial et religieux, elle est à l’origine de l’évangélisation des Eglises du nord-est de l’Italie mais aussi des Eglises de Slovénie et d’Autriche, et de certaines Eglises de la Croatie, de la Bavière et de la Hongrie.

Dans la basilique patriarcale, le pape s’est exprimé en présence de tous les évêques de la région, des conseils pastoraux diocésains et des représentants des Eglises du nord-est, en présence aussi des évêques des Eglises européennes qui sont nées de l’Eglise d’Aquilée.

Dans cette région, « carrefour » entre l’est et l’ouest de l’Europe mais aussi entre le nord et le sud, le pape a invité à une « nouvelle évangélisation ». « Les changements culturels en cours vous demandent d’être des chrétiens convaincus », a-t-il insisté, « capables d’affronter les nouveaux défis culturels ».

« Dans ce contexte, qui est toujours celui que la Providence nous donne, il est nécessaire que les chrétiens, soutenus par une ‘espérance confiante’, propagent la beauté de l’avènement de Jésus-Christ, Chemin, Vérité et Vie, à tout homme et à toute femme, dans un rapport franc et sincère avec les non pratiquants, avec les non croyants et avec les croyants d’autres religions ».

Et d’ajouter : « Vous êtes appelés à vivre cette attitude chargée de foi qui est décrite dans la Lettre à Diognète : ne reniez rien de l’Evangile auquel vous croyez, mais soyez au milieu des autres hommes avec sympathie, communiquant dans votre style de vie cet humanisme qui répand ses racines dans le christianisme, cherchant à construire avec tous les hommes de bonne volonté une ‘cité’ plus humaine, plus juste et solidaire ».

Les signes d’une région « riche de foi, de culture et d’art » sont encore bien visibles, a estimé le pape en citant notamment un « attachement aux traditions religieuses », « les manifestations de la piété populaire » ou encore « le sens de la solidarité et du volontariat ». « Protégez, renforcez, vivez ce précieux héritage, – a-t-il insisté. Soyez jaloux de ce qui a fait la grandeur et de ce qui fait toujours la grandeur de ces terres ».

Les pauvres, la famille, les jeunes au cœur de l’action pastorale

Dans son discours, Benoît XVI a évoqué la « mission prioritaire » confiée aux prêtres et aux fidèles par le Seigneur : « témoigner de l’amour de Dieu pour l’homme » et ce, en s’engageant auprès « des personnes concrètes », à commencer par « les plus faibles » comme « les pauvres, les personnes âgées, les malades, les personnes handicapées ».

Le pape a aussi évoqué l’importance de prendre soin des familles et des jeunes.

« Ayez soin de mettre au centre de votre attention la famille, berceau de l’amour et de la vie, cellule fondamentale de la société et de la communauté ecclésiale ». Un engagement devenu encore « plus urgent » en raison de la « crise toujours plus importante de la vie conjugale et de la chute de la natalité », a-t-il affirmé.

Le pape a aussi invité à réserver « un soin spécial » aux jeunes qui « regardent l’avenir avec une grande incertitude » mais qui « portent dans le cœur une grand faim et soif de Dieu ».

« La foi chrétienne doit aujourd’hui affronter de nouveaux défis », a-t-il poursuivi : « la recherche souvent exaspérée d’un bien-être économique dans une phase de grave crise économique et financière, le matérialisme pratique, le subjectivisme dominant ».

« Dans la complexité de ces situations, vous êtes appelés à promouvoir le sens chrétien de la vie, à travers l’annonce explicite de l’Evangile », a-t-il conclu. « De la foi vécue avec courage découle, aujourd’hui comme par le passé, une culture féconde faite d’amour de la vie de la conception jusqu’à son terme naturel, de la promotion de la dignité de la personne, de l’exaltation de l’importance de la famille fondée sur le mariage fidèle et ouvert à la vie, de l’engagement pour la justice et la solidarité ».

Marine Soreau

Share this Entry

ZENIT Staff

FAIRE UN DON

Si cet article vous a plu, vous pouvez soutenir ZENIT grâce à un don ponctuel