ROME, Mardi 11 janvier 2011 (ZENIT.org) – Avec son discours au Corps diplomatique accrédité près le Saint-Siège, le Pape « a ajouté un nouveau chapitre de très grande importance dans son engagement en faveur de la liberté religieuse dans le monde », commente le directeur de la salle de presse du Saint-Siège, le Père Federico Lombardi.
Dans une intervention à Radio Vatican, dont il est aussi le directeur, le père Lombardi est revenu sur les paroles que le Pape a adressées, lundi, aux ambassadeurs des 178 Etats qui entretiennent des relations diplomatiques avec le Saint-Siège, soulignant que cet engagement du pape pour la liberté religieuse a toujours existé mais que « ces derniers mois il s’est fait plus incisif dans les déclarations publiques des plus hautes autorités de l’Eglise catholique ».
Il a ainsi rappelé les interventions du pape à l’occasion du synode pour le Moyen-Orient, son discours au Westminster Hall de Londres, les récents appels après les terribles attentats contre des églises chrétiennes en Irak et en Egypte et l’intervention du cardinal-secrétaire d’Etat au sommet de l’Osce à Astana.
Le discours du Pape aux ambassadeurs, a expliqué le père Lombardi, est lié au récent Message pour la Journée mondiale de la paix qui a « offert un vaste panorama sur les fondements du droit à la liberté religieuse et sur la nécessité de protéger un tel droit face aux risques et attaques, qu’il s’agisse de violations concrètes et dramatiques, de positions négatives d’origine idéologique et culturelle avec des conséquences juridiques ».
Le discours aux ambassadeurs à proprement parler, a offert « une série impressionnante d’indications sur les lieux et situations où ce droit est, de façon évidente, violé ou mis en question plus ou moins explicitement et radicalement ».
« On ne peut reprocher au pape de ne pas avoir parlé clairement, a souligné le père Lombardi. Chacun peut comprendre sans difficulté ce qu’il a dit ». En affrontant ce thème le pape « se positionne au cœur de sa mission ».
« Nous n’avons jamais oublié que dans le premier discours de son pontificat, dans la chapelle Sixtine, Benoît XVI a dit que Dieu et le rapport de l’homme avec Dieu étaient la première de ses priorités », rappelle-t-il.
« Telle est donc la base de toute son action et celle de l’Eglise au service de la personne et de la communauté humaine. La présence de l’Eglise dans le monde des relations internationales vise elle aussi avant tout à promouvoir la cause de Dieu comme garant de la cause de l’homme ».
« La façon explicite et courageuse avec laquelle le pape exerce son service et défend le droit à la liberté religieuse pour tous », consiste d’un côté à encourager « le dialogue interreligieux et l’engagement de toutes les autorités religieuses et civiles, dans la conviction de servir ainsi efficacement la dignité de la personne humaine et la paix », de l’autre à défendre « la liberté de la présence constructive et bénéfique du témoignage chrétien dans le monde et dans la culture d’aujourd’hui ».
Cette attitude de défense, a conclu le père Lombardi, « devient certainement un des traits révélateurs de ce pontificat et de sa mission historique ».