ROME, Jeudi 25 novembre 2010 (ZENIT.org) - Pour la première fois, les responsables religieux des principaux cultes en France se sont réunis, le 23 novembre, au siège de la Fédération protestante de France, à Paris.

A l'issue de cette rencontre, un communiqué a été publié dans lequel les responsables catholique, orthodoxe, protestant, juif, musulman et bouddhiste soulignent avoir « échangé dans un climat d'écoute attentive et d'amitié », dans « la diversité de leurs traditions et de leurs convictions ».

D'emblée, les responsables ont rappelé « qu'ils adhéraient sans réserve au principe de laïcité qui est un des fondements de notre République », précise ce communiqué.

Etaient présents à cette rencontre, le pasteur Claude Baty, président de la Fédération protestante de France ; le rabbin Gilles Bernheim, Grand Rabbin de France ; le métropolite Emmanuel, président de l'Assemblée des Évêques orthodoxes de France ; M. Mohammed Moussaoui, président du Conseil français du culte musulman ; le cardinal André Vingt-Trois, président de la Conférence des Évêques de France et le révérend Olivier Wang-Genh, président de l'Union bouddhiste de France.

Ils ont fait leurs, les propos du philosophe Paul Ricœur, souligne encore le communiqué : « ce qu'on appelle généralement la religion a à faire avec la bonté. ... aussi radical que soit le mal, il n'est pas aussi profond que la bonté. Et si la religion, les religions, ont un sens, c'est de libérer le fond de bonté des hommes, d'aller le chercher là où il est complètement enfoui ».

« Celles et ceux qui prétendraient utiliser l'élan religieux dans un but de domination, ou pire de légitimation de la violence, le trahissent », ont tenu à souligner ces responsables religieux. « Dans notre société, les religions doivent favoriser activement le dialogue dans le respect mutuel, en s'appuyant sur la liberté et la justice qui sont à la base du vivre ensemble ».

Les rencontres de ces responsables religieux auront lieu régulièrement, « chez les uns et les autres à tour de rôle », afin « de partager leur réflexion et d'approfondir leur connaissance mutuelle », précisent-ils enfin. « Par là, ils entendent contribuer, à leur mesure, au développement d'un climat de confiance » en France.