ROME, Dimanche 28 novembre 2010 (ZENIT.org) - Benoît XVI demande aux « acteurs de la politique, de l'économie, et des communications sociales » de « faire tout leur possible pour promouvoir une culture toujours respectueuse de la vie humaine ».
Le pape souligne qu' « il n'y a aucune raison » pour ne pas considérer l'être humain, dès sa conception, comme une « personne » (cf. Ci-dessous, « Documents » pour le texte intégral).
A l'angélus de ce dimanche, le pape a ajouté, en français : « En ces jours où nous prions particulièrement pour le respect de la vie naissante, puisse la Vierge Marie qui a accueilli en son sein le Verbe de Dieu, nous aider à ouvrir nos coeurs à la lumière de son Fils qui vient sauver l'humanité tout entière ! »
Le pape Benoît XVI a présidé, samedi 27 novembre, à Saint-Pierre de Rome les premières vêpres du premier dimanche de l'Avent, comme chaque année pour cette entrée dans la nouvelle année liturgique de l'Eglise catholique. Son trône avait été placé pour l'occasion à gauche de la nef centrale, en face de la fameuse statue de saint Pierre.
La célébration a été précédée de l'exposition du Saint-Sacrement, et a été suivie de l'adoration et de la bénédiction du Saint-Sacrement.
Mais la célébration a également pris une tonalité spéciale, sous la houlette du Conseil pontifical de la famille : Benoît XVI a voulu, pour cette préparation à la Nativité, une veillée mondiale de prière pour la vie naissante. Des extraits de l'encylique de Jean-Paul II « Evangelium Viate », ont été lus en italien en préparation à l'arrivée de Benoît XVI.
Le pape a repris à son compte l'appel de Jean-Paul II à toute personne de bonne volonté: « Respecte, défends, aime et sers la vie, toute vie humaine! C'est seulement sur cette voie que tu trouveras la justice, le développement, la liberté véritable, la paix et le bonheur ! » (Evangelium vitae, 5).
« La personne est un bien en soi et il faut toujours chercher son développement intégral », affirme le pape qui invite à « un regard nouveau sur l'homme, un regard de confiance et d'espérance ».
Le pape dénonce des « tendances culturelles qui cherchent à anesthésier les consciences », et il cite les découvertes de la science qui « met en évidence son autonomie capable d'interagir avec sa mère, la coordination des processus biologiques, la continuité du développement, la complexité croissante de l'organisme ».
Le pape cite Tertullien : « Il est déjà un homme, celui qui le sera » (Apologétique, IX, 8) et conclut par cette affirmation de poids : « Il n'y a aucune raison de ne pas le considérer comme une personne dès sa conception ».
Le pape déplore qu'après leur naissance aussi « la vie des enfants continue à être exposée à l'abandon, à la faim, à la misère, à la maladie, aux abus, à la violence, à l'exploitation » et que « les multiples violations de leurs droits commises dans le monde blessent douloureusement la conscience de tout homme de bonne volonté ».
Benoît XVI rappelle la destinée humaine : « Dieu nous aime de façon profonde, totale, sans distinction ; il nous appelle à l'amitié avec lui ; il nous fait participer à une réalité au-dessus de toute imagination et de toute pensée et parole : la vie divine même ».
La basilique Saint-Pierre était comble. De nombreuses familles avaient répondu à l'appel, accompagnées de beaucoup d'enfants, agglutinés aux barrières de la nef centrale ou juchés sur les épaules des papas, pour « voir le pape », et recevoir sa bénédiction.
C'était aussi en quelque sorte le couronnement du congrès promu par le Conseil pontifical de la famille sur « La famille chrétienne, sujet de l'évangélisation » (25-27 novembre 2010) (cf. Zenit du 25 novembre 2010).
Au pied de l'autel de la confession, devant le Saint-Sacrement exposé, Benoît XVI a lu solennellement une prière, au terme de la célébration (cf. Zenit du 25 novembre 2010 pour le texte).
Anita S. Bourdin