ROME, Lundi 5 novembre 2010 (ZENIT.org) – Benoît XVI souligne les vertus du sport et l’importance du rapport de l’homme avec la création, à l’occasion de l’audience accordée ce lundi matin à une délégation italienne de moniteurs de ski de quelque 300 personnes.
Le pape bavarois qui passe la plupart du temps ses vacances dans les Alpes – et dont le secrétaire, Mgr Georg Gänswein, est un skieur accompli -, leur a en effet confié son amour de la montagne : « Nous nous sentons plus proches de Dieu », a-t-il déclaré.
« Le rapport avec la création constitue un élément important pour le développement de l’identité humaine et malgré son péché l’homme demeure le gardien du monde. L’activité sportive peut être conçue et vécue dans le cadre de cette responsabilité », a déclaré le pape.
Benoît XVI invite en effet à ne pas considérer le corps comme « une machine » : « Le corps permet à la personne de s’exprimer et d’entrer en relation avec les autres. Il favorise l’équilibre entre dimensions physique et spirituelle et pousse à respecter le corps sans l’idolâtrer, à ne pas le considérer comme une machine qui doit être développée coûte que coûte, y compris en ayant recours à des méthodes illicites ».
Mais il encourage l’alliance du sport et de l’éthique : « S’il est pratiqué avec passion et sens de l’éthique, le sport contribue à stimuler certaines qualités comme la constance dans la poursuite des objectifs, le respect des règles, la ténacité face aux difficultés. C’est une école d’apprentissage et d’approfondissement des valeurs humaines et chrétiennes ».
Pour le pape, si les progrès scientifiques et technologiques offrent la possibilité de « manipuler la nature » avec le risque pour l’homme de vouloir « se substituer au Créateur » et de « réduire la Création à un produit de consommation », au contraire le sport aide à adopter un « style de vie » caractérisé par « l’équilibre, l’autodiscipline et le respect ».
Evoquant la montagne, le pape a souligné qu’elle inspirait de l’humilité : « La montagne nous fait nous sentir tout petits ; elle nous ramène à notre juste dimension de créatures ; elle nous rend capables de nous interroger sur le sens de la création, de regarder vers le ciel, de nous ouvrir au Créateur, de reconnaître la grandeur de Dieu, source ultime de notre être et de l’univers ».
Anita S. Bourdin et Radio Vatican pour la traduction de l’italien
