ROME, Mercredi 26 mai 2010 (ZENIT.org) – Le pape Benoît XVI a donné aux jeunes l’exemple de saint Philippe Neri (1515- 1595), dont c’est aujourd’hui la fête liturgique. Un saint de la bonne humeur, de la jeunesse, de l’amour de l’Eucharistie et de l’Esprit Saint.
Le pape a souligné que saint Philippe Neri s’est distingué par « son allégresse et son dévouement spécial pour la jeunesse qu’il a éduquée et évangélisée grâce à une initiative pastorale inspirée : l’Oratoire ».
Saint Philippe Neri, grand thaumaturge, fondateur de la Société des Prêtres de l’Oratoire, co-patron de la ville de Rome, est aussi considéré comme le saint patron des Oeuvres de jeunesse.
« Chers jeunes, a ajouté le pape, regardez ce saint pour apprendre à vivre avec une simplicité évangélique ».
« Chers malades, que saint Philippe Neri vous aide à faire de votre souffrance une offrande au Père céleste, en union avec Jésus crucifié ».
« Et vous, chers jeunes mariés, soutenus par l’intercesison de saint Philippe, inspirez-vous toujours de l’Evangile pour construire une famille vraiment chrétienne ».
En polonais, le pape a également évoqué ce grand saint italien en soulignant que « en imiant le Christ, il ne s’attendait pas à ce qu’on le serve ». Il était « ouvert aux besoins des fidèles, surtout des jeunes, des malades et des pauvres, et il a été au service de tous avec une simplicité évangélique ».
« Dans notre prière, demandons à Dieu le don de tels pasteurs », a conclu le pape.
Le saint, originaire de Florence, contemporain d’Ignace de Loyola, a réussi à se faire adopter par les Romains qui l’avaient surnommé « Pippo buono », Philippe « le Bon ». Il repose en la « Chiesa nuova » de Rome où l’on peut aussi visiter sa chambre.
Il est aujourd’hui encore très aimé en Italie où l’on donne son nom propre comme prénom aux enfants, comme le prénom de Vianney, dans les pays francophones, en l’honneur du saint curé d’Ars.
Certains de ses « fioretti » sont très connus. Pour lutter contre le phénomène de ses extases d’amour en public, il y avait la petite chatte qui s’était prise d’affection pour lui et qu’il caressait en cas de besoin pendant la célébration de la messe, ou bien le recueil d’histoires drôles dont la victime était un prêtre de Naples, le doyen Arlotto, placé sur l’autel à côté du missel. Un jour, il aurait tiré la barbe du garde qui escortait la procession du saint sacrement : ses cris ont réussi à faire revenir le saint les pieds sur terre.
Mais pourquoi ces extases ? La grande grâce reçue par S. Philippe Neri, c’était de sentir son cœur envahi par le feu de l’amour de Dieu, à la Pentecôte, en 1544, dans les Catacombes de Saint- Sébastien. Son cœur se gonfla d’amour au point en effet de décoller deux côtes : « Assez, Seigneur, assez ! » l’a-t-on entendu dire lorsqu’il se sentait envahi de l’Esprit Saint. Il disait : « Veillez à la pureté du cœur : l’Esprit Saint habite les âmes simples et candides. C’est lui le maître de la prière qui nous fait demeurer en vraie paix et joie constante, avant-goût du ciel ».
Anita S. Bourdin