ROME, Jeudi 20 mai 2010 (ZENIT.org) – « Malgré les défis que l’Océanie doit affronter, tant de signes révèlent une foi vibrante, de l’espérance et de l’amour », déclarent dans un message envoyé à Benoît XVI les évêques de la Fédération des Conférences épiscopales d’Océanie (FCBO).
Les évêques de la FCBO, réunis en assemblée plénière du 10 au 14 mai, à Sydney, en Australie, étaient appelés à réfléchir sur l’importance de porter en avant le message du Christ sur ce continent où l’Eglise, comme l’a souligné leur président sortant, l’évêque australien de Wollongong, Mgr Peter Ingham, « a reçu le don de l’Evangile grâce aux générations précédentes de chrétiens et aux missionnaires arrivés d’outre-mer, dont le sacrifice, par la grâce de Dieu, a porté beaucoup de fruits ».
Le thème de leur assemblée était : « Walking his way, bearing his fruit, living his life » (« Marcher sur ses traces, porter ses fruits, vivre sa vie »).
« Nous faisons face à de nombreuses difficultés dans nos diocèses et dans nos pays respectifs : tensions politiques et difficultés économiques dans certains, diffusion d’une mentalité qui cherche à exclure le christianisme dans d’autres. Mais nous relevons tant de signes positifs, vibrants de foi, d’espérance et d’amour », expliquent les évêques dans leur message, rapporte l’agence Fides.
L’assemblée, qui a lieu tous les quatre ans, réunissait plus de 90 évêques provenant de 17 pays. Un nouveau président de la fédération a été élu durant les travaux : Mgr John Dew, archevêque de Wellington (Nouvelle Zélande), qui remplace Mgr Peter Ingham.
Interrogé par Fides, Mgr Ingham a souligné le caractère « fructueux » de leur rencontre qui, a-t-il dit, a permis de « nouer de bons rapports de communion entre les évêques des différentes conférences ».
« Nous avons tenté de fournir à tous les participants une occasion de croissance en accueillant des biblistes et en donnant des conseils spirituels, théologiques et pastoraux sur des questions que les deux derniers synodes des évêques ont fait apparaître ».
Le débat était centré sur la communion, a-t-il révélé, que « l’on doit cultiver à tous les niveaux et sur laquelle se fonde notre ministère épiscopal ».
« Durant les forums prévus à cette occasion, nous avons pu partager nos joies, nos douleurs et nos espérances », a-t-il ajouté. « Le sentiment général est que tous souhaitent partager les ressources humaines et professionnelles, dont dispose chaque conférence».
Puis l’évêque a passé en revue les difficultés majeures auxquelles l’Eglise d’Océanie est confrontée, soulignant en premier lieu « l’apparition d’une mentalité sécularisée qui veut exclure la religion de la vie publique ».
Dans d’autres régions, a-t-il ajouté, « on est confronté à une instabilité politique, à la corruption au sein de gouvernements, à de sérieuses difficultés financières ».
Rappelant que « l’écroulement des certitudes et des valeurs morales traditionnelles créent un vide », dans la mesure où ‘ce qui était’ n’est plus, et ce qui ‘sera’ ne l’est pas encore », Mgr Ingham a relevé que cette situation est « une grande occasion pour l’Eglise de proposer à nouveau le message du Christ » et source de « grande responsabilité » en termes d’évangélisation.
« Il nous faut par ailleurs affronter au niveau pastoral les problèmes de la pauvreté et de la diffusion du SIDA, qui demandent des réponses urgentes et concrètes », a-t-il conclu.