ROME, Lundi 17 mai 2010 (ZENIT.org) – La « protection de l’environnement » et la « défense des droits des plus faibles », dans le cadre de la crise globale, ont été au cœur des entretiens que le président de l’Etat pluri-national de Bolivie, M. Juan Evo Morales Ayma, a eu ce matin au Vatican.
Le président Bolivien a été reçu par Benoît XVI avec qui il a eu un entretien d’une petite demi-heure. Il a ensuite été reçu par le cardinal secrétaire d’Etat Tarcisio Bertone, et par Mgr Dominique Mamberti, secrétaire pour les relations avec les Etats.
Ces entretiens, « cordiaux », ont permis, indique un communiqué du Saint-Siège, « un fructueux échange d’opinion sur des thèmes concernant la conjoncture internationale et régionale actuelle, et sur la nécessité de développer une plus grande sensibilité sociale pour la protection de l’environnement ».
A propos de la situation du pays, ces entretiens ont permis d’évoquer « la collaboration entre l’Eglise et l’Etat en matière d’éducation, de santé et de politiques sociale et de la défense des droits des plus faibles ».
Radio Vatican rappelle que « les relations Église/Etat en Bolivie sont souvent tendues, la hiérarchie catholique locale critiquant régulièrement la politique menée par le gouvernement ».
Mais, la semaine dernière, « à quelques jours de cette rencontre avec le pape, le président socialiste s’est pour la première fois ouvertement déclaré catholique ».
« Président d’un pays où 85% de la population est catholique, le dirigeant de la gauche radicale n’avait jamais fait part publiquement de sa foi, mais il a cru bon de préciser qu’il croyait aussi à la Terre Mère. Une référence à l’un des défis auxquels fait face l’Eglise bolivienne, le syncrétisme entre la foi chrétienne et les rites indigènes, très courant en Bolivie, pays où près des deux tiers de la population sont indiens », commente Radio Vatican.
Anita S. Bourdin
