ROME, Dimanche 16 mai 2010 (ZENIT.org) – Si l’ivraie existe bel et bien au cœur de l’Eglise, elle n’a pas étouffé le « bon grain », a affirmé Benoît XVI en rappelant que l’Eglise est un lieu d’espérance que rien ne peut détruire.
Le pape a envoyé un message à l’occasion du second « Kirchentag » œcuménique qui s’est déroulé du 12 au 16 mai à Munich, en Bavière (Allemagne), sur le thème de l’espérance. Ce message a été publié par la Salle de presse du Saint-Siège, le 15 mai.
A l’occasion de cet événement œcuménique qui rassemble pour la deuxième fois des chrétiens et des croyants de différentes religions, Benoît XVI a rappelé que « l’ivraie » existe « au sein de l’Eglise et parmi ceux que le Seigneur a accueilli à son service ». « Mais la lumière de Dieu n’a pas baissé, le bon grain n’a pas été étouffé par la semence du mal », a-t-il ajouté.
Le pape a invité les fidèles à être « attentifs » et à ne pas voir que « l’obscurité » qui touche notre époque, mais à voir aussi cette « foi » qui « rend les hommes purs et généreux et les éduque à l’amour ».
« Nous ne devons pas seulement penser aux grandes figures qui éclairent l’histoire et auxquelles l’Eglise a donné le titre de ‘saints’ ». « Nous connaissons tous des personnes qu’aucun journal ne mentionne, qu’aucun article ne cite, qui ont grandi dans la foi en atteignant une grande humanité et une grande bonté », a ajouté Benoît XVI.
En ces « moments difficiles » où « nous avons été confrontés de manière répétitive à des nouvelles qui veulent éliminer la joie de l’Eglise », il a aussi rappelé que notre monde avait « besoin d’espérance ».
« Par sa Parole et par le sacrifice de sa vie, le Seigneur a vraiment semé du bon grain » qui « a germé » et qui « germe » encore, a souligné le pape en rappelant combien la Parole de Dieu « nous purifie et nous montre le chemin de la foi ». « Rien ne peut assombrir ou détruire tout cela », a-t-il insisté.
Espérer la vie éternelle
Dans son message au deuxième « Kirchentag », Benoît XVI a également expliqué que l’homme ne pouvait « réaliser » lui-même les « grandes choses de la vie » comme « l’amitié, l’amour, la joie, le bonheur ». Il ne peut que les « espérer ».
« C’est justement quand on veut posséder sa vie (…) qu’elle nous échappe », a-t-il ajouté en invitant à espérer en la « vie éternelle ». « Parce qu’on n’ose pas croire en elle, on espère tout obtenir de la vie présente », a-t-il déploré. Mais celui qui peut nous donner ces « grandes choses de la vie » existe. « Dieu nous aime. Je peux m’adresser à lui et il m’écoute. Nous ne sommes pas seuls », a conclu le pape.
Marine Soreau