Sant’Egidio et l’abolition de la peine de mort dans le monde.

5ème congrès International des ministres de la justice à Rome

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ROME, Vendredi 14 mai 2010 (ZENIT.org) – Des ministres de la justice et des membres importants des gouvernements de plus de 30 Etats se retrouveront les 17 et 18 mai à Rome, à l’initiative de la Communauté de Sant’Egidio pour discuter des récents progrès enregistrés par la campagne concernant l’abolition de la peine de mort dans le monde. 

Deux ans après le succès extraordinaire de la dernière approbation, avec 106 pays pour, 46 contre et 34 abstentions, ce rendez-vous vise à « mettre au point de nouvelles stratégies, en vue du prochain vote à l’assemblée générale de l’ONU de la troisième résolution sur le moratoire universel », précise un communiqué de Sant’Egidio. 

Selon la communauté, il confirme « une tendance irréversible vers une justice pour la vie, fruit d’une grande synergie, qui voit l’Italie en première ligne, d’une alliance globale internationale. 
 
Le congrès, qui en est à sa cinquième édition, suit de quelques mois la grande assemblée de Genève de la World Coalition Against Death Penalty, où la bataille pour un monde libéré de la peine capitale a connu sa consécration définitive, en devenant une question centrale dans le débat mondial sur les droits de l’homme. 
 
« Il s’agit d’un événement de grande importance dans l’engagement de la Communauté de Sant’Egidio pour l’affirmation d’un nouvel humanisme de la justice », souligne un communiqué précisant que cette année, le congrès accueillera plus des délégations plus importantes d’Afrique, d’Asie, d’Europe, d’Amérique. 
 
A un an de la dernière rencontre, de nouveaux pas en avant ont été accomplis partout : d’abord au Togo, aussitôt après la clôture des travaux de l’édition passée, le 24 juin 2009, où la peine de mort à été abolie, puis au Vietnam, quelques jours après, où le Parlement a décidé d’exclure les sentences de mort pour huit chefs d’accusation. 
 
Un mois plus tard, on enregistrait l’abolition officielle de la peine capitale au Kazakhstan, et le mois suivant encore, en août,  au Kenya, plus de 4000 condamnés à mort ont vu leur peine commuée en réclusion à perpétuité par un décret présidentiel.

Une baisse des exécutions capitales est également relevée à Singapour, qui figurait il y a quelques années encore parmi les pays pratiquant un grand nombre d’exécutions par rapport à la densité de la population. 

Au Japon, rappelle la communauté Sant’Egidio, le nouveau ministre de la justice a ouvertement manifesté sa contrariété à autoriser de nouvelles exécutions, tandis que dans l’Oklahoma (USA), le 9 octobre, deux condamnés ont été remis en liberté après quinze années passées dans les couloirs de la mort alors qu’ils étaient innocents.  

Quelques jours plus tard, la conférence épiscopale de Corée du Sud a rendu publique une pétition demandant l’abolition de la peine de mort, après un moratoire de fait des exécutions qui dure depuis douze ans ;  et puis au mois de novembre dernier, en Russie, la Cour constitutionnelle a décidé de prolonger le moratoire de iure pour une durée indéterminée, en  vue de l’abolition définitive, qui devrait se réaliser dans un avenir proche. 
 
D’autres pays comme la Tanzanie et la Mongolie ont depuis confirmé une baisse des condamnations capitales dans leur pays, tandis que d’autres, comme l’Angola, et la République dominicaine ont pris la décision d’exclure expressément le recours à la peine capitale dans leur nouvelle constitution, tandis qu’au Soudan, ont été annulées des sentences capitales prononcées à l’encontre de plus d’une centaine de rebelles du Darfour. 
 
Enfin, la Cour suprême de Chine a publié le 10 février dernier, de nouvelles lignes directrices sur l’utilisation de la peine de mort, à destiner seulement à ceux qui auraient commis des crimes « extrêmement graves » et contre lesquels il existe des preuves importantes et irréfutables.

Et le 11 février, le parlement du Khirghizstan a ratifié le second protocole facultatif de l’ONU sur les droits civils et politiques, qui perfectionnent de manière définitive le choix de l’abolition de la peine capitale, obtenue officiellement en 2007.  

La communauté de Sant’Egidio rappelle en fin de liste, qu’en Australie, le parlement fédéral a approuvé, il y a deux mois, une loi qui empêche officiellement tout rétablissement futur de la peine capitale dans le pays. 

La communauté de Sant’Egidio rappelle aussi que le 24 octobre, réuni au Vatican, le synode des évêques pour l’Afrique a solennellement invoqué l’abolition totale et universelle de la peine capitale, dans une déclaration sans précédent. 

Communauté  de Sant’Egidio : http://www.santegidio.org/fr/ 

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ZENIT Staff

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