ROME, Jeudi 13 mai 2010 (ZENIT.org) - Dans les pas de Jean-Paul II à Fatima, Benoît XVI a prononcé lui aussi son « n'ayez pas peur » en disant : « N'ayez pas peur de parler de Dieu et de manifester sans honte les signes de la foi ».
Le pape s'est adressé, mercredi soir, au sanctuaire de Fatima aux centaines de milliers de pèlerins venus de nombreux pays pour la fête de Notre-Dame de Fatima, comme chaque 13 mai et pour la venue de Benoît XVI.
Avant de bénir les flambeaux où le pape voyait un « océan de lumière autour de cette simple chapelle » des apparitions, et de prier le chapelet avec eux, Benoît XVI a adressé quelques mots aux pèlerins.
« N'ayez pas peur de parler de Dieu et de manifester sans honte les signes de la foi, en faisant resplendir aux yeux de vos contemporains la lumière du Christ, comme le chante l'Église durant la nuit de la Veillée pascale, qui engendre l'humanité comme famille de Dieu », a dit le pape en insistant sur cette liberté religieuse.
Commentant le récit biblique de la sortie d'Egypte, le pape souligne que « dans la lutte pour la libération d'Israël et durant son exode de l'Égypte, ce qui est mis en évidence c'est surtout le droit à la liberté d'adoration, à la liberté d'un culte propre ».
Le pape voit dans cette liberté une priorité pour le monde d'aujourd'hui : « À notre époque, où la foi dans de vastes régions de la terre, risque de s'éteindre comme une flamme qui n'est plus alimentée, la première de toutes les priorités est celle de rendre Dieu présent dans ce monde et d'ouvrir aux hommes l'accès à Dieu ».
Mais, ajoute le pape, « pas à un dieu quelconque, mais à ce Dieu qui a parlé sur le Sinaï ; ce Dieu dont nous reconnaissons le visage dans l'amour vécu jusqu'au bout (cf. Jn 13, 1), en Jésus Christ crucifié et ressuscité. Chers frères et sœurs, adorez le Christ Seigneur dans vos cœurs (cf. 1 P 3, 15) ! »
Le pape a confié le sens de son pèlerinage à Fatima pour les peuples du monde : « Je porte avec moi les préoccupations et les attentes de notre temps et les souffrances de l'humanité blessée, les problèmes du monde, et je viens les déposer aux pieds de la Vierge de Fátima : Vierge Mère de Dieu et notre Mère bien-aimée, intercède pour nous auprès de ton Fils afin que toutes les familles des peuples, celles qui se distinguent par le nom de chrétiennes, comme celles qui ignorent encore leur Sauveur, vivent dans la paix et la concorde jusqu'à se rassembler en un seul peuple de Dieu, à la gloire de la Sainte et indivisible Trinité ».
Le recteur du sanctuaire de Fatima, le P. Virgílio Antunes, a offert mercredi un chapelet à Benoît XVI : une chaîne en or avec des grains en or pour les « Notre Père » et des grains en topaze bleue pour les « Ave Maria ». C'est le premier « chapelet officiel » du sanctuaire.
Le chapelet a été offert au pape avant le début de la prière du chapelet qu'il a présidée mercredi soir, à Fatima, à 21 h 30 (22 h 30 heure de Rome).
En effet, la Vierge Marie s'est présentée à la Cova Da Iria en 1917 comme la « Dame du Rosaire », demandant aux trois enfants de prier le chapelet tous les jours.
L'or, explique le sanctuaire, rappelle le soleil que l'Eglise associe à Jésus Christ, dont on contemple les mystères tout au long du chapelet. La topaze bleue laisse passer la lumière du ciel, et cette couleur est traditionnellement associée à Marie.
La médaille du rosaire porte l'image de la Vierge de Fatima, vénérée dans la chapelle des Apparitions, et représente sur l'autre face l'apparition de l'Ange aux pastoureaux à la Loca do Cabeço.
Il porte aussi une image de la couronne de Marie et le monogramme du sanctuaire. La croix représente la grande croix du sanctuaire.
Anita S. Bourdin