ROME, Jeudi 13 mai 2010 (ZENIT.org) – La « mission prophétique de Fatima » n’est pas achevée, annonce Benoît XVI , qui invite à « l’espérance » et à la confiance dans la « miséricorde » de Dieu.
C’est ce qu’affirme le pape dans l’homélie de la messe qu’il a présidée ce matin sur l’esplanade du sanctuaire de notre Dame de Fatima, en ce troisième jour de son voyage au Portugal et en présence de plus de 500.000 personnes. Plus de 1440 prêtres ont concélébré la messe autour du pape, des cardinaux et des évêques du Portugal.
« Celui qui penserait que la mission prophétique de Fatima est achevée se tromperait » a déclaré le pape pour qui ces apparitions de 1917 sont même les « plus prophétiques », comme il l’avait dit à Aparecida en 2007 (cf. Zenit du 11 mai 2010).
Le pape a insisté sur la préparation du centenaire des apparitions, en 2017 en disant : « Puissent ces sept années qui nous séparent du centenaire des Apparitions hâter le triomphe annoncé du Cœur Immaculée de Marie à la gloire de la Très Sainte Trinité ».
Le pape explique le sens de ce prochain anniversaire de cette « visitation » de Marie : « Dans sept ans, vous reviendrez ici pour célébrer le centenaire de la première visite faite par la Dame « venue du Ciel », comme une maîtresse qui introduit les petits voyants dans la connaissance profonde de l’Amour trinitaire et les conduit à goûter Dieu lui-même comme la réalité la plus belle de l’existence humaine. Une expérience de grâce qui les a fait devenir amoureux de Dieu en Jésus ».
Le pape voit dans le message de Marie à Fatima en 1917 un message pour aujourd’hui : « À la famille humaine prête à sacrifier ses liens les plus saints sur l’autel de l’égoïsme mesquin de la nation, de la race, de l’idéologie, du groupe, de l’individu, notre Mère bénie est venue du Ciel pour mettre dans le cœur de ceux qui se recommandent à Elle, l’amour de Dieu qui brûle dans le sien ».
Il souligne aussi l’ampleur qu’a pris ce message au cours de ces 93 ans : « À cette époque, ils n’étaient que trois ; leur exemple de vie s’est diffusé et multiplié en d’innombrables groupes sur la surface de la terre, en particulier au passage des Vierges pèlerines, qui se sont consacrés à la cause de la solidarité fraternelle ».
Mais loin des craintes apocalyptiques, le pape a insisté sur l’espérance dont le sanctuaire de Fatima témoigne : « De tout cœur, j’embrasse tous les diocèses du Portugal, ici représentés par leurs Évêques, et je confie au Ciel tous les peuples et toutes les nations de la terre. Je confie à Dieu, dans mon cœur, tous leurs fils et filles, en particulier ceux qui vivent dans l’épreuve ou qui sont abandonnés, avec le désir de leur transmettre cette grande espérance qui brûle en mon cœur et qui, ici à Fatima, se laisse accueillir de façon plus palpable ».
Le pape exprime le voeu que cette « grande espérance plonge des racines profondes dans la vie de chacun » des pèlerins présents à Fatima et pour « tous ceux qui nous sont unis à travers les moyens de communication sociale ».
Le pape insiste sur cette espérance qui est la personne même du Christ ressuscité : « Oui ! Le Seigneur, notre grande espérance, est avec nous ; dans son amour miséricordieux, il offre un avenir à son peuple : un avenir de communion avec Lui. Ayant expérimenté la miséricorde et la consolation de Dieu ».
Anita S. Bourdin