ROME, Mardi 11 mai 2010 (ZENIT.org) – « La résurrection du Christ nous assure qu’aucune puissance adverse ne pourra jamais détruire l’Église », a déclaré le pape Benoît XVI à Lisbonne, après avoir précisé, dans l’avion de Rome, que la plus grande menace pour l’Eglise, c’est le péché qui se trouve à l’intérieur d’elle-même. Il a appelé à un renouveau de la misison.
Une impressionnante ovation s’est élevée de la foule : le pape s’apprêtait à donner la bénédiction finale lorsque des dizaines de milliers de personnes l’ont acclamé, après quelque deux heures de célébration, ce mardi soir, lors de la messe présidée sur l’esplanade du « Terreiro do Paço ». L’ovation a repris après la bénédiction finale : « Vive le pape ! »
Dans son homélie, Benoît XVI a rappelé la très forte « action missionnaire portugaise » dans « une apparente faiblesse qui est une force ».
Le pape a invité à un renouveau de la mission : « Il faut de nouveau annoncer avec vigueur et joie l’événement de la mort et de la résurrection du Christ, cœur du christianisme, fondement et soutien de notre foi, levier puissant de nos certitudes, vent impétueux qui balaie toute peur et toute indécision, tout doute et tout calcul humain. La résurrection du Christ nous assure qu’aucune puissance adverse ne pourra jamais détruire l’Église. »
Plus encore, « seul le Christ peut satisfaire pleinement les profondes aspirations de tout cœur humain et répondre à ses interrogations les plus inquiètes sur la souffrance, l’injustice et le mal, sur la mort et sur la vie dans l’Au-delà », a conclu le pape.
Pour l’Eglise aujourd’hui, le pape souligne cette tâche – européenne – : « Aujourd’hui, en participant à l’édification de la Communauté européenne, vous apportez la contribution de votre identité culturelle et religieuse ».
Le pape a insisté sur la présence du Christ ressuscité : « le Ressuscité se présente vivant et agissant, par notre intermédiaire, dans l’aujourd’hui de l’Église et du monde. C’est cela notre grande joie. Dans le fleuve vivant de la Tradition ecclésiale, le Christ ne se trouve pas à deux mille ans de distance, mais il est réellement présent parmi nous et il nous offre la Vérité, il nous donne la lumière qui nous fait vivre et trouver le chemin vers l’avenir. » Et il est spécialement présent dans l’eucharistie et sa Parole.
« Celui qui croit en Jésus ne sera pas déçu : il est la Parole de Dieu, qui ne se trompe pas et ne peut pas nous tromper », a insisté le pape.
Il a cité les grands saints du Portugal : Verissimo, Maxima et Julia, Vincent, Antoine (qu’on dit de Padoue, mais est de Lisbonne) et Jean de Brito, et, récemment, Nuno de Santa María, pour rappeler l’appel à la sainteté de tout baptisé.
Et d’ajouter : « Nous savons que des enfants récalcitrants et même rebelles ne lui manquent pas, mais c’est dans les saints que l’Église reconnaît ses propres traits caractéristiques et c’est vraiment en eux qu’elle savoure sa joie la plus profonde. Ce qui les unit tous, c’est la volonté d’incarner l’Évangile dans leur propre existence, mus par l’Esprit-Saint, âme éternelle du Peuple de Dieu ».
Chaque chrétien a vocation à être « une présence rayonnante de la perspective évangélique au milieu du monde, dans la famille, dans la culture, dans l’économie, dans la politique ».