ROME, Lundi 10 mai 2010 (ZENIT.org) – Pour l’homme qui n’a pas la foi, la mort donne parfois le sentiment d’avoir tout perdu. Mais Jésus Christ, « Seigneur de la vie », est venu ressusciter tous ceux qui lui ont été confiés, a rappelé Benoît XVI au cours des obsèques du cardinal Luigi Poggi, archiviste et bibliothécaire émérite de la Sainte Eglise romaine, décédé le 4 mai à l’âge de 92 ans.
Les funérailles ont été célébrées le 7 mai dernier dans la basilique Saint-Pierre par le cardinal Angelo Sodano, doyen du Collège cardinalice, entouré de nombreux cardinaux. La liturgie des obsèques a quant à elle été présidée par Benoît XVI, qui a prononcé l’homélie et l’absoute.
Face au mystère de la mort, a constaté le pape, « pour l’homme qui n’a pas la foi, tout semble irrémédiablement perdu ». « Mais Jésus Christ est le Seigneur de la vie, et il est venu pour ressusciter au dernier jour tous ceux que le Père lui a confiés ».
« La douleur face à la perte de sa personne est atténuée par l’espérance de la résurrection, fondée sur la parole même de Jésus : ‘Telle est la volonté de mon Père, que quiconque voit le Fils et croit en lui ait la vie éternelle, et je le ressusciterai au dernier jour’ » (Jn 6, 40).
Citant les paroles de l’apôtre Paul : « Si nous sommes morts avec le Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec lui » (Rm 6,8), le pape a fait observer que le cardinal Poggi le vivait maintenant. « L’union sacramentelle mais réelle avec le mystère pascal du Christ ouvre le baptisé à la perspective de participer à sa gloire même », a-t-il ajouté.
Dans son homélie, Benoît XVI s’est longuement arrêté sur les différentes étapes de la vie du cardinal Poggi dont « la mission sacerdotale a été dédiée au service direct du Saint-Siège ».
Né à Piacenza (Italie) en 1917, il a été ordonné prêtre en 1940, avant d’entrer à l’Académie pontificale ecclésiastique et de commencer à remplir sa charge, 5 ans plus tard, à la première Section de la Secrétairerie d’Etat.
Cette période fut caractérisée par « des années difficiles durant lesquelles il ne se ménagea pas pour servir l’Eglise », a affirmé Benoît XVI.
Il fut ensuite délégué apostolique en Afrique centrale (1965), puis fut nommé nonce apostolique au Pérou (1969). En 1973, il fut rappelé à Rome pour remplir la charge de nonce apostolique avec la mission spécifique d’établir des contacts avec les gouvernements de Pologne, Hongrie, Tchécoslovaquie, Roumanie et Bulgarie, « afin d’améliorer la situation de l’Eglise catholique dans ces pays ».
En 1986, enfin, il fut nommé nonce apostolique en Italie. Jean-Paul II le créa cardinal en novembre 1994 avant de le nommer archiviste et bibliothécaire de la Sainte Eglise romaine. Une charge qu’il conserva jusqu’en 1998.
Marine Soreau