Audience : La connaissance de Dieu grandit lorsque la vérité est aimée

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Catéchèse sur la théologie monastique et à la théologie scolastique

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ROME, Mercredi 28 octobre 2009 (ZENIT.org) – La théologie « scolastique » rappelle « l’amitié naturelle » entre foi et raison, la théologie monastique « indique que la connaissance de Dieu ne grandit que si la vérité est aimée », affirme Benoît XVI qui a consacré sa catéchèse du mercredi à ces deux chemins théologiques qui « se complètent ».

Le pape a consacré sa catéchèse à une méditation sur l’essor de la théologie au XIIe siècle. On se souvient que lors de sa visite au Collège des Bernardins, le 12 septembre 2008, Benoît XVI avait évoqué cette « culture monastique ». Et en ouvrant l’année académique dans son université, au Latran, le 21 octobre 2006, le pape avait mentionné, comme aux Bernardins, l’ouvrage de Dom Jean Leclercq (1911 – 1993), « L’amour des lettres et le désir de Dieu » (éd. du Cerf).

Ce développement de la théologie au XIIe s., « provenait des monastères et des écoles situées dans les villes, dont certaines deviendront les premières Universités », a expliqué ce matin Benoît XVI avant d’ajouter : « Ces deux foyers donnèrent naissance à deux manières différentes de faire de la théologie ».

Benoît XVI souligne l’importance de la lecture de la Bble pour les moines théologiens du XIIe s. « La théologie monastique, suscitée par le désir amoureux de Dieu, a précisé le pape, se développe dans la prière à partir d’une lecture de la Sainte Écriture où l’attention aux mots et aux textes est guidée par la recherche incessante du visage du Christ ».

Le pape souligne l’importance de la logique pour la théologie scolastique. « La théologie scolastique, elle, a ajouté Benoît XVI, se développe par le procédé de la « quaestio », c’est-à-dire d’une question à partir de laquelle élèves et professeurs, dans un débat contradictoire, élaborent la réponse la plus synthétique possible. Le recours à la logique au service de la théologie aboutira à l’élaboration d’un langage très technique et le recueil de ces débats donnera naissance aux fameuses Sommes théologiques ».

Loin d’opposer ces deux voies théologiques, le pape souligne qu’elles « sont nécessaires et se complètent ». Et de conclure : « La théologie scolastique nous rappelle qu’il existe entre la foi et la raison une amitié naturelle, mutuellement bienfaisante. La théologie monastique nous indique que la connaissance de Dieu ne grandit que si la vérité est aimée, faisant de la science théologique, une sagesse du cœur.

Aux Bernardins, Benoît XVI avait médité sur « les origines de la théologie occidentale » et « les racines de la culture européenne », soulignant que les Bernardins sont liés « à la culture monastique » : « De jeunes moines ont ici vécu pour s’initier profondément à leur vocation et pour bien vivre leur mission ». Le pape avait fait observer que « les monastères furent des espaces où survécurent les trésors de l’antique culture et où, en puisant à ces derniers, se forma petit à petit une culture nouvelle ».

« Que l’effort de chacun pour approfondir les mystères de la foi soit toujours illuminé par l’amour de Dieu ! », a souhaité le pape aux visiteurs francophones.

Anita S. Bourdin

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ZENIT Staff

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