ROME, Vendredi 23 octobre 2009 (ZENIT.org) - « Considérer la personne malade dans sa totalité », c'est l'appel lancé par Mgr Zygmunt Zimowski, président du Conseil pontifical pour la pastorale de la santé, lors d'un colloque organisé à Rome sous la houlette du cardinal Paul Poupard, président émérite du Conseil pontifical de la culture, sur le thème : « Ethique et spiritualité de la santé. Médecines traditionnelles et complémentaires. Nouvelles recherches et orientations ».
Le médecin, recommande Mgr Zimowski, selon Radio Vatican, doit considérer que « l'éthique et la spiritualité constituent l'essence de l'être humain ».Il souligne que l'éthique et la spiritualité révèlent toute leur signification et leurs richesses dans le domaine de la santé, de la souffrance, et de la maladie : « elles se présentent beaucoup plus comme une exigence et une expérience » que comme « une élaboration théorique ».
Etant donné les limites de la médecine officielle, Mgr Zimowski indique comme « nécessaire » que le personnel sanitaire considère la personne malade dans son « intégralité ».
Le service des malades, insiste Mgr Zimowski « embrasse toutes les dimensions de la personne humaine : physique, psychique, spirituelle et sociale ».
Aussi l'Eglise offre-t-elle une « base anthropologique solide pour la réflexion éthique et bioéthique » et en même temps elle « reconnaît expressément les responsabilités éthiques des agents de santé ».
En outre, elle enseigne que le ministère pastoral « au sein des structures sanitaires ne peut en aucun cas se réduire à l'administration des sacrements aux malades ». Car la vie sacramentelle des malades et du personnel médical doit « s'intégrer dans l'annonce vigoureuse et continuelle de l'Evangile ».
Mgr Zimoski souligne que les dangers « peuvent se cacher derrière un arsenal de techniques et de dispositifs d'appareils ultramodernes ou venir de la désolante solitude des malades laissés à eux-mêmes ».
Mais, dans la vision chrétienne, la sauvegarde de la bonne santé n'est pas la fin ultime de la vie. Et de citer l'encyclique de Benoît XVI, « Spe Salvi » : « Nous devons tout faire pour surmonter la souffrance, mais l'éliminer complètement du monde n'est pas en notre pouvoir », « Dieu seul peut faire cela ».