ROME, Vendredi 23 octobre 2009 (ZENIT.org) – Nouvelle réflexion sur les liens entre catholiques et anglicans au Canada mercredi 21 octobre, entre les membres de la Conférence des évêques catholiques du Canada (CECC) qui s’apprêtent à mettre un point final aux travaux de leur assemblée plénière, ouverts lundi dernier 19 octobre, au Centre NavCanada, à Cornwall, Ontario, sur un agenda annoncé très chargé dès les premières heures.
Comme le souligne la CECC dans un communiqué, « par pure coïncidence », un jour après que le Saint-Siège eut annoncé qu’il publiera prochainement une Constitution apostolique précisant les modalités d’accueil des anglicans qui demandent à entrer dans l’Église catholique, les évêques ont consacré une partie de leur troisième journée à cette réflexion.
Au lendemain de la reconnaissance de « progrès importants » réalisés dans le dialogue anglican-catholique par le primat de l’Eglise anglicane du Canada, Mgr Fred Hiltz, devant les membres de l’Assemblée (cf. ZENIT), les évêques canadiens ont à leur tour réaffirmé leur engagement envers ce dialogue, confirmant ainsi la volonté des deux parties à poursuivre de façon accrue dans cette voie.
Pour les aider dans leur réflexion, les évêques précisent qu’« ils ont pu bénéficier des observations faites par un panel composé de Mgr François Lapierre, p.m.e., évêque de Saint-Hyacinthe et coprésident du dialogue théologique anglican-catholique romain (ARC) au Canada, et de deux théologiens catholiques qui font également partie du dialogue ARC : M. l’abbé Gilles Routhier, de l’Université Laval, à Québec, et Mgr Donald Bolen, c.s.s., prêtre du diocèse de Régina qui, jusqu’à tout récemment, était membre du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens, à Rome ».
Il est précisé que le pourcentage des catholiques au Canada est de 43 % de la population et de 7 % pour les anglicans.
Les travaux de l’assemblée plénière des évêques canadiens se sont ensuite tournés vers des questions concernant plus spécifiquement l’Église catholique au Canada, échangeant longuement sur l’Organisation catholique canadienne pour le développement et la paix (OCCDP).
Suite aux allégations selon lesquelles « l’OCCDP finançait des projets dans lesquels auraient été associés des groupes ‘pro-avortement’ mexicains soutenant la ‘légalisation de l’avortement sur demande’, et la mise en place aussitôt après d’un comité d’enquête de la CECC qui a fait son rapport sur la question, les évêques canadiens ont réaffirmé, en fonction des résultats de ce rapport, ‘le non fondement de ces allégations’, tout en rappelant les recommandations qui y sont néanmoins formulées ».
En substance, l’OCCDP est appelée à faire preuve de « plus de vigilance dans l’étude des demandes d’aide financière qui lui sont adressées dans l’attribution de subventions en exigeant plus d’information sur d’éventuels partenaires ».
Isabelle Cousturié