Des évêques dénoncent la corruption de catholiques en Afrique

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ROME, Dimanche 11 octobre 2009 (ZENIT.org) – Deux évêques africains ont dénoncé la « corruption » et les « pratiques occultes » chez certains catholiques.

« Il est décourageant qu’en Afrique aujourd’hui, des catholiques puissent participer à des affrontements politiques et ethniques, que des hommes politiques catholiques puissent être impliqués dans de graves cas de corruption concernant les ressources publiques et que certains de nos catholiques recourent aux pratiques occultes durant les périodes de difficultés », a ainsi estimé Mgr Tarcisius Gervazio Ziyaye, archevêque de Blantyre (Malawi), lors de la 5é congrégation générale du synode des évêques, le 7 octobre.

Nous faisons face à la demande d’une catéchèse plus mûre assurant la promotion d’une véritable identité chrétienne et d’une profonde conversion des cœurs.; tout cela nous dit que nous avons encore beaucoup de chemin à faire afin de promouvoir une foi qui transforme le cœur et une foi qui fasse justice.

Pour sa part, lors de la 8e congrégation générale, le 8 octobre, Mgr Cornelius Fontem Esua, archevêque de Bamenda (Cameroun), s’est dit attristé « du fait qu’il existe des tensions et des conflits non seulement dans la société en général, mais aussi parmi nos communautés chrétiennes ».

« Il n’est pas rare que les auteurs de ces actes d’injustices sociales, de corruption, soient des chrétiens », a-t-il dénoncé. « Il y a des préjudices familiaux et tribaux, qui existent de longue date et qui sont souvent à la base des conflits, transmis d’une génération à l’autre, sans aucune intention de pardon ou de réconciliation réciproque », a-t-il regretté.

La réconciliation

C’est pourquoi, Mgr Esua a souligné l’importance de la réconciliation. Une « réconciliation » qui ne soit pas « juste une affaire privée avec Dieu » mais qui « implique aussi une réconciliation entre nous », qui rétablisse « la paix et l’harmonie au sein de la communauté et incite à accomplir les obligations sociales et la pratique de la justice ».

Quant à Mgr Ziyaye, il a invité à « une vie chrétienne plus qualitative que simplement quantitative », en intensifiant « dans nos cœurs le désir ardent de vivre comme de bons chrétiens, ce qui se traduit dans la prière, le témoignage et le service de l’Église ». « La voie la plus sûre pour surmonter les persécutions, l’injustice, le tribalisme, le régionalisme, la corruption politique et économique est un cœur humain pleinement catéchisé ! ».

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ZENIT Staff

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