Les racines chrétiennes ont permis de trouver la liberté, affirme le pape

13e voyage apostolique en République tchèque : rencontre avec le corps diplomatique

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ROME, Dimanche 27 septembre 2009 (ZENIT.org) – Benoît XVI a évoqué « le rôle irremplaçable du christianisme » en Europe, lors de sa rencontre, le 26 septembre, au Palais présidentiel de Prague, avec les autorités politiques et civile et le Corps diplomatique. Ce sont ses « racines chrétiennes » qui ont permis aux Tchèques de trouver la liberté.

Le 13e voyage apostolique du pape en République tchèque coïncide avec le 20e anniversaire de la chute des régimes totalitaires de l’Europe centrale et de l’Est, et de la « Révolution de velours » qui a restauré la démocratie dans ce pays.

Le pape a été accueilli dans l’ancienne résidence des empereurs du Saint-Empire romain, des rois de Bohème et des gouverneurs par le président de la République tchèque, Vaclav Klaus, avec qui il s’est entretenu en privé.

Puis, le pape a assisté à une prestation musicale de l’Orchestre philarmonique tchèque avant d’adresser son discours aux autorités politiques et administratives, au corps diplomatique, aux recteurs d’universités et à plusieurs personnalités de l’entreprise et de la culture tchèque.

Comme nous en avons tous conscience, ce territoire « a connu dans son histoire des chapitres douloureux, et il porte les cicatrices d’événements tragiques nés de l’incompréhension, de la guerre et de la persécution », a expliqué le Saint Père. « Mais il est aussi vrai, que ses racines chrétiennes ont alimenté un remarquable esprit de pardon, de réconciliation et de coopération qui a rendu le peuple de cette terre capable de trouver la liberté et d’inaugurer un nouveau commencement, une nouvelle synthèse, un renouveau d’espérance ».

« L’Europe est plus qu’un continent. C’est une maison ! », a-t-il lancé. « Et la liberté trouve son sens le plus profond dans une patrie spirituelle ». « Avec un respect entier pour la distinction entre le domaine politique et celui de la religion – qui garantit la liberté des citoyens d’exprimer leur croyance religieuse et de vivre en conformité avec elle – je souhaite souligner le rôle irremplaçable du christianisme pour la formation de la conscience de chaque génération et la promotion d’un consensus éthique de base qui est utile à toute personne qui appelle ce continent « ma maison » ! ».

Dans son discours, le pape a aussi souhaité reconnaître « la voix de ceux qui aujourd’hui, à travers ce pays et ce continent, cherchent à vivre, dans la vie publique, leur foi de façon aussi déterminée que sereine, dans l’attente que les normes sociales soient informées par le désir de vivre dans la vérité qui nous rend libres (cf. Caritas in Veritate, n. 9) ».

Benoît XVI a particulièrement souhaité que les jeunes européens « soient encouragés par une formation qui respecte et nourrisse les capacités que Dieu leur a données de transcender les limites dans lesquelles on voudrait parfois les enfermer ». « Dans le sport, dans les arts et dans les études, les jeunes ont l’occasion d’exceller », a-t-il ajouté.

« La vérité l’emporte, non par la force, mais par la persuasion, par l’héroïque témoignage d’hommes et de femmes dont les principes sont fermes, par le dialogue sincère qui dépasse l’intérêt propre pour considérer les exigences du bien commun », a aussi estimé le Saint Père. Et si « l’histoire a amplement montré que la vérité peut être trahie et manipulée au service d’idéologies fausses, de l’oppression et de l’injustice », le pape a invité à « regarder au-delà de ces dangers ».

« Nous devons reprendre confiance dans la noblesse et l’ampleur de l’esprit humain, dans ses capacités à atteindre la vérité, et laisser cette confiance nous guider dans le patient travail de la politique et de la diplomatie », a-t-il conclu.

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ZENIT Staff

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