ROME, Jeudi 24 septembre 2009 (ZENIT.org) – Une grande quantité de cordons ombilicaux ne sont pas utilisés malgré le haut pourcentage de cellules souches que l’on y trouve et le fait que leur utilisation ne pose pas de problèmes éthiques.
Ce fait a été signalé à ZENIT par le président de la Fédération internationale des associations des médecins catholiques (FIAMC), Josep Maria Simón Castellví, lors de la présentation des travaux du IIème congrès international des médecins catholiques sur les cellules souches adultes qui aura lieu dans la Principauté de Monaco, du 26 au 28 novembre prochains, et qui consacrera un espace aux progrès des recherches sur le cordon ombilical.
« Les cellules souches adultes : nouvelles perspectives » est le thème du congrès qui réunira des experts de premier plan et jouissant d’une grande autorité. Seront également présents le prince Albert de Monaco et le président de l’Académie pontificale pour la vie, Mgr Rino Fisichella.
L’idéal pour Simon Castellvi, serait de pouvoir « conserver le plus de cordons ombilicaux possibles » et « de pouvoir disposer de grandes banques afin que le plus grand nombre de personne puissent en bénéficier ».
Le représentant des médecins catholiques estime en effet « absurde de gaspiller le cordon ombilical ou de vouloir entraver les banques de sang de cordon pour des préjugés idéologiques ».
Certaines institutions, malgré les maigres résultats obtenus et les problèmes d’éthique que cela pose, préfèrent toujours soutenir la recherche sur les cellules souches embryonnaires.
« Nous verrons si après avoir tant cherché la pierre philosophale ou l’élixir de l’éternelle jeunesse nous aurons fini par l’incorporer aux cellules souches de nos propres tissus », a-t-il ajouté, expliquant ensuite que le vrai élixir de la vie éternelle est l’Eucharistie.
Dans une lettre aux participants au congrès, le prince Albert de Monaco souligne que les « progrès de la recherche sur les cellules souches adultes et du cordon ombilical, qui suscitent l’attention de la communauté internationale, constituent un grand tournant au plan scientifique ».
Le congrès, qui dressera un bilan des derniers progrès obtenus, évoquera aussi les perspectives de cette recherche sur les cellules souches adultes.
En attendant, la FIAMC tente de mettre à jour les connaissances scientifiques partagées lors du premier congrès sur les cellules souches adultes, qui a eu lieu à Rome en 2006, et dont les participants ont été reçus en audience par le Pape.
Le président du comité scientifique du Congrès, Eliane Gluckman, estime que « les progrès dans la recherche de nouveaux champs thérapeutiques ne s’obtiennent qu’à travers un échange d’idées entre scientifiques, chercheurs et médecins ».
Actuellement, « les grands progrès obtenus avec les cellules souches adultes résident dans le soin des maladies du sang, comme les leucémies », a expliqué Simón Castellví.
« Dans d’autres cas, lorsqu’il s’agit par exemple de soigner un cœur qui a subi un infarctus, ou d’obtenir des cellules pour ‘remplacer ‘ des tissus déchirés ou manquants, il y a des progrès concrets et de vraies perspectives », a-t-il ajouté.
« C’est pourquoi l’Eglise mise sur la recherche avec les cellules souches adultes, a-t-il conclu : ceux-ci donnent des résultats et ne posent pas les problèmes d’éthique que pose l’obtention de cellules souches embryonnaires (destruction de l’embryon humain) ».
« En plus de cela, les cellules embryonnaires sont très indisciplinées, peu maniables, et grandissent vite, de manière incontrôlée, provoquant des tumeurs ».
Patricia Navas