ROME, Mercredi 23 septembre 2009 (ZENIT.org) – Benoît XVI n’a pas pris position à propos de la destitution du président du Honduras, déclare le porte-parole du Vatican.
Le pape a eu, ce matin, un entretien, au terme de l’audience générale en la salle Paul VI du Vatican, avec le cardinal archevêque de Tegucigalpa, Óscar Andrés Rodríguez Maradiaga, au moment où le pays est secoué par une crise institutionnelle sérieuse.
Le P. Federico Lombardi a ensuite confirmé à Zenit que cette conversation étant « privée », elle ne fera l’objet d’aucun communiqué du Saint-Siège, comme c’est la coutume.
Mais le directeur de la salle de presse du Saint-Siège saisit cette occasion pour démentir une rumeur selon laquelle le pape aurait déploré la destitution du président du Honduras lors d’un entretien avec un autre évêque du pays, Mgr Luis Alfonso Santos Villeda, SDB, évêque de Santa Rosa de Copán.
Certes, précise le P. Lombardi, le pape a reçu l’évêque de Santa-Rosa, lors de la visite ad limina des évêques du Honduras, mais c’était en juin 2008, et à cette époque la crise n’existait pas, elle n’a donc pas pu être évoquée.
Le président du Honduras, Manuel Zelaya, a été destitué puis expulsé par l’armée, au Costa Rica, le dimanche 28 juin dernier. Le président du Congrès du Honduras Roberto Micheletti a été désigné quelques heures plus tard par le parlement comme le nouveau chef de l’État.
On se souvient que Benoît XVI a une très haute conception de l’autonomie des sphères religieuse et politique. En mai 2007, à Aparecida, au Brésil, par exemple, le pape a plaidé pour une religion de l’amour qui ne fait pas de politique. Il a déploré aussi à plusieurs reprises les manipulations politiques de la religion.