Bangladesh : Le culte de Marie-Enfant

Toutes les religions autour de la statue de « Maria Bambina »

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ROME, Lundi 14 septembre 2009 (ZENIT.org) – Le 8 septembre, le culte de Marie-Enfant a rassemblé les croyants de toutes les religions, rapporte « Eglises d’Asie », l’agence des Missions étrangères de Paris (MEP).   

A l’occasion de la fête de la Nativité de la Vierge, le 8 septembre dernier, le Bangladesh a été le théâtre de manifestations de piété populaire autour de la statue de la très vénérée Maria Bambina, ou Marie-Enfant, qui rassemble tous les ans des croyants de différentes communautés religieuses.  

Gouri Roy, hindoue, explique que sa dévotion à Marie-Enfant a commencé lorsqu’elle est tombée enceinte : « J’étais mariée depuis onze ans mais je n’arrivais pas à concevoir d’enfant. Mon mari et moi avions vu divers médecins, sans aucun résultat ». Elle raconte que sa belle-famille l’insultait, l’appelait « la maudite » ou encore « la stérile ». « J’ai prié Marie-Enfant et j’ai donné naissance à un fils, il y a six ans déjà ».  

Interrogée par l’agence Ucanews (1), Lipi Chowdhury, musulmane de 54 ans, évoque elle aussi le miracle obtenu par l’intercession de Maria Bambina : « Il y a quelques années, mon jeune fils est tombé dans la drogue sous l’influence de mauvaises relations. A chaque fois que je lui demandais d’arrêter, il devenait fou furieux ». Sur les conseils d’un parent chrétien, elle vient alors supplier Marie-Enfant de tirer son fils de l’enfer de la drogue, et lui promet un ex-voto si elle est exaucée. Peu après, son fils décide de suivre une cure de désintoxication.  </p>

De nombreux autres cas de « miracles » sont rapportés par les croyants, qu’ils soient chrétiens ou d’autres confessions religieuses, qui se pressent tous les ans en foule nombreuse à l’église Sainte-Christina à Dacca (Dhaka), pour la fête de la nativité de la Vierge Marie. Célébrée par l’Eglise catholique le 8 septembre, la célébration mariale au Bangladesh voit sa date parfois déplacée, comme cette année où elle a eu lieu le 4 septembre, pendant le week-end, afin de permettre à tous les croyants de venir y prendre part.  

Pourtant, cette dévotion locale à Marie-Enfant qui est aujourd’hui d’une telle ampleur ne remonte qu’à 1995, lorsqu’une petite statue de Marie-Enfant, copie de son célèbre original de Milan (1), a été installée dans le couvent de Dacca des Maria Bambina sisters (2). Très rapidement, la renommée de Marie-Enfant s’est étendue, les récits de miracles attribués à son intercession grandissant chaque jour. L’église Sainte-Christina où a été exposée la statue miraculeuse dans son petit reliquaire est toute proche du couvent des religieuses et permet d’accueillir une assistance nombreuse. Ce 4 septembre 2009, ils étaient plus d’un millier de chrétiens, musulmans et hindous, à assister à la célébration.   

Michael Baroi, catholique, est venu remercier Marie d’avoir sauvé la vie de sa femme il y a deux ans. « Quelques mois après notre mariage, nous avons eu un grave accident de voiture, raconte-t-il. Ma femme a eu huit côtes cassées et est restée dans le coma durant cinq jours. J’ai prié avec ferveur sainte Mère Marie, et ma femme est sortie du coma, sa santé s’améliorant rapidement. Désormais, je rendrai toujours grâce à sainte Mère Marie. »  

Soeur Mabel Rozario, supérieure des Maria Bambina sisters de Dacca, a déclaré à Ucanews que tous les jours, des gens venaient dans la chapelle prier Marie-Enfant. « Très souvent, ils placent des photos ou des mots devant la statue avec leurs intentions de prière. On nous envoie aussi des intentions de prière, et beaucoup de personnes viennent nous apporter de l’argent ou des dons en remerciements de prières exaucées : nous les utilisons pour les pauvres et les personnes dans le besoin ».  

(1) Ucanews, 10 septembre 2009.

(2) La statue de Maria Bambina, vénérée à Milan, a été réalisée en cire par une religieuse clarisse en  1735. A la fin du XIXème siècle, les sœurs de la charité de sainte Bartolomea Capitanio et sainte Vincenza Gerosa, qui avaient accueilli la statue pendant les troubles révolutionnaires, la placent dans un reliquaire et ouvrent leur chapelle à la dévotion publique, après que plusieurs guérisons miraculeuses se soient produites au sein de leur communauté. Dans tous les pays où le culte de  Maria Bambina a été introduit, les couples stériles ont coutume de venir l’implorer pour avoir un enfant.

(3) Les sœurs de la charité de Marie-Enfant (sœurs de Maria Bambina), ou sœurs de  la charité de sainte Bartolomea Capitanio et sainte Vincenza Gerosa, appartiennent à une congrégation italienne fondée en 1832, vouée à l’éducation et aux œuvres sociales, selon la règle de saint Vincent de Paul. Environ 6 000 religieuses sont présentes aujourd’hui sur les cinq continents. Arrivées au Bangladesh en 1860, les sœurs de Maria Bambina sont aujourd’hui au nombre de 115, principalement d’origine locale et animent des écoles et des centres de soins dans différents diocèses du pays.  

©  Les dépêches d’Eglises d’Asie peuvent être reproduites, intégralement comme partiellement, à la seule condition de citer la source

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ZENIT Staff

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