ROME, Jeudi 10 septembre 2009 (ZENIT.org) – Les chrétiens en Egypte réclament la liberté religieuse, rapporte L’Osservatore Romano.
En Egypte, 150 personnes ont en effet été arrêtées pour avoir rompu en public le jeûne du ramadan. Le fait, indique la même source, a été dénoncé auprès de l’agence espagnole « Efe » par le directeur d’un mouvement libéral chrétien, un copte, Samwel Alashay.
C’est la première fois qu’une telle campagne d’arrestations a lieu en Egypte, a-t-il souligné, et elle a touché la minorité chrétienne : 10 % de la population n’est pas musulmane sunnite et ne participe pas au jeûne du ramadan entre le lever et le coucher du soleil.
Or, M. Alashay rappelle que les lois égyptiennes garantissent une « totale liberté » sur ce point. Pour L’Osservatore Romano, les personnes arrêtées ont ou fumé ou mangé dans la rue avant le coucher du soleil, dans les régions d’Aswân, de Daqahlîya, de la Mer Rouge et de Port Said.
Certains ont été libérés moyennant une caution de 500 lires égyptiennes, soit 100 dollars. Le mouvement de M. Alashay a adressé une lettre au ministère égyptien de l’Intérieur pour demander qu’on interroge les officiers de police responsables de ces arrestations. Il y voit un « grave signal donné aux musulmans en général et concrètement pour les chrétiens ».
Il y voit aussi une réponse à la grève des chrétiens décidée pour le 11 septembre, pour réclamer une loi qui facilite la construction d’églises en Egypte : ils sont invités à rester chez eux et à se vêtir de noir. 30.000 personnes auraient confirmé leur adhésion sur Facebook.
En effet, une fatwa a été émise récemment par le Conseil islamique d’Egypte déclarant que « c’est un péché contre Dieu pour un musulman d’avoir l’intention de donner de l’argent pour la construction d’une église ». Une fatwa critiquée de l’intérieur de l’islam égyptien.
L’Eglise copte orthodoxe d’Egypte a cependant pris ses distances vis-à-vis de cette grève, estimant que « les grèves ne servent à rien ».