ROME, Lundi 7 septembre 2009 (ZENIT.org) - La messe d'ouverture du 1100e anniversaire de la fondation de l'abbaye de Cluny, sera présidée le 13 septembre à 10h30 par Mgr Benoît Rivière, évêque d'Autun, Mâcon et Chalon.
Une année de festivités sera proposée de septembre 2009 à décembre 2010, « afin d'établir une montée en puissance progressive à Cluny et à travers le réseau des sites clunisiens en Europe », soulignent les organisateurs de Cluny 2010. Par ailleurs, de nombreux rendez-vous spirituels sont prévus durant cette année.
Pour l'Eglise, ce sera l'occasion de célébrer la « gloire de Cluny, (...) le monastère qui quadrille l'Europe et essaime la foi, la culture, les arts, les sciences, le respect des morts, la paix de Dieu qui limite (un peu) les temps de guerre », affirme Mgr Pierre Calimé, porte-parole du diocèse d'Autun-Chalon-Mâcon.
« Le grand œuvre de Cluny, c'est la vie de milliers de moines confiant leur vie à la règle de saint Benoît », souligne-t-il. « Au-delà de l'architecture, des arts, de la science, des routes et des chemins, Cluny 2010 doit être, au moins pour le croyant et l'homme de bonne volonté, l'occasion de redécouvrir ce qui est le cœur du cœur de l'Abbaye : ‘Tu veux la vraie vie ?' ».
Pour Mgr Calimé, « on doit souhaiter que Cluny 2010 invite à aller plus loin que l'évocation des gloires passées de la ville abbaye et sa réputation touristique ».
Fondée par le moine Bernon, sur un terrain donné par Guillaume le Pieux, duc d'Aquitaine, en 909, l'abbaye de Cluny a bénéficié d'une succession tout à fait exceptionnelle de grands abbés : Odon (927-944), Mayeul (948-994), Odilon (994-1049), Hugues (1049-1109), Pierre le Vénérable (1122-1156).
Elle est soumise directement au Saint-Siège, et donc indépendante des pouvoirs laïcs. Elle peut se consacrer à apprendre aux hommes à prier sur la beauté (saint Odon, à qui Benoît XVI a consacré sa dernière catéchèse du mercredi 2 septembre), à être apôtre de la paix dans ce monde livré à la brutalité des seigneurs (surtout saint Odilon), à se ruiner plusieurs fois pour venir en aide aux pauvres, à travailler à l'unité de l'Eglise et de l'Europe (saint Hugues), à chercher à mieux connaître juifs et musulmans (saint Pierre le Vénérable).