ROME, Vendredi 29 mai 2009 (ZENIT.org) - Tout en rappelant que les Africains doivent être « les premiers acteurs de leur développement », Benoît XVI a affirmé l'importance d'une « authentique solidarité » entre « les pays développés et les pays les plus pauvres ».
Le pape, qui a reçu le nouvel ambassadeur du Burkina Faso près le Saint-Siège, Beyon Luc Adolphe Tiao, ce vendredi au Vatican, a aussi mis en garde contre la « déstructuration du tissu familial » dont sont souvent victimes les enfants et les jeunes.
En évoquant encore une fois la crise économique actuelle qui fragilise « les économies africaines et les familles », le pape a souhaité qu'une « authentique solidarité se manifeste entre les pays développés et les pays les plus pauvres ». « Il est particulièrement indispensable en des moments de crise que l'aide au développement ne diminue pas, mais que les promesses faites à bien des reprises soient effectivement concrétisées », a-t-il ajouté.
Le pape a toutefois rappelé ses paroles adressées aux Africains lors de son voyage à Luanda, le 20 mars 2009 : « les Africains eux-mêmes, œuvrant ensemble pour le bien de leurs communautés, doivent être les premiers acteurs de leur développement ». Ainsi il « pourra être évité que ceux-ci ne soient que de simples destinataires de schémas élaborés par d'autres ».
Dans son discours en français, le Saint-Père a aussi rappelé l'« importance essentielle » de rétablir la paix et la sécurité dans la région, pour « un véritable développement de la société ». « Les résultats déjà obtenus montrent que c'est seulement par un dialogue patient que les différends peuvent se résoudre et que la paix et la justice peuvent s'établir ».
« La sauvegarde des valeurs familiales doit être pour tous une préoccupation importante, car la famille représente le premier pilier de l'édifice social », a ajouté Benoît XVI pour qui « les manifestations d'une déstructuration du tissu familial ne peuvent que conduire à des situations dont les enfants et les jeunes seront souvent les victimes ».
Benoît XVI a également salué les « bonnes relations » qui se sont développées dans le pays entre chrétiens et musulmans.
Il a enfin invité les évêques du Burkina Faso « à porter dans la prière la préparation et le déroulement » de la deuxième Assemblée spéciale pour l'Afrique du Synode des évêques qui se déroulera en octobre prochain au Vatican.
Beyon Luc Adolphe Tiao est né le 4 juin 1954. Journaliste de formation, diplômé en sciences de la communication, il s'est ensuite spécialisé en diplomatie. Il a notamment été secrétaire général du Ministre des communications et de la culture (1990-1992), attaché d'ambassade à Paris (1992-1996) ou encore président du Conseil supérieur des communications (2001-2008). Depuis le mois de mai 2008, il est ambassadeur à Paris où il réside.