Benoît XVI a déploré le fait que beaucoup de baptisés aient « oublié le chemin de l’Eglise » et que « ceux qui ne sont pas chrétiens ne connaissent pas la beauté de notre foi ». « Le mandat d’évangéliser ne concerne pas seulement certains mais tous les baptisés », a-t-il continué en ajoutant que trop de baptisés « vivent en marge » de la paroisse, à laquelle il ne s’adressent « qu’en certaines circonstances pour recevoir des services religieux ».
« Les laïcs sont encore peu nombreux, en proportion du nombre d’habitants sur chaque paroisse qui, tout en se professant catholiques, sont prêts à se rendre disponibles pour travailler dans différents domaines apostoliques ». « Nous ne pouvons pas nous résigner », a poursuivi le pape. « Nous devons reprendre le chemin avec une ardeur renouvelée ».
Pour le pape, il est tout d’abord important de « renouveler notre effort pour une formation plus attentive et pertinente de la vision de l’Eglise » et cela, « non seulement de la part des prêtres que des religieux et des laïcs ».
Il est nécessaire « d’améliorer l’organisation pastorale, afin que, dans le respect des vocations et des rôles des consacrés et des laïcs, on encourage graduellement la co-responsabilité de l’ensemble, de tous les membres du Peuple de Dieu », a-t-il ajouté. « Cela exige un changement de mentalité particulièrement concernant les laïcs » afin de ne plus les considérer comme « ‘collaborateurs’ du clergé » mais de « les reconnaître réellement comme ‘coresponsables’ de l’être et de l’agir de l’Eglise, en favorisant la consolidation d’un laïc mûr et engagé ».
« Cette conscience commune de tous les baptisés d’être Eglise ne diminue pas la responsabilité des curés », a enfin expliqué le pape. « Il vous revient justement à vous, chers prêtres, d’encourager la croissance spirituelle et apostolique de tous ceux qui sont déjà assidus et engagés dans les paroisses : ils sont le noyau de la communauté qui servira de ferment pour les autres ».