« L’amour du travail », une vertu importante pour Théodore le Studite

Catéchèse de Benoît XVI

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ROME, Mercredi 27 mai 2009 (ZENIT.org) – Pour saint Théodore le Studite, « l’amour du travail est une vertu aussi importante que l’obéissance et l’humilité », a fait observer Benoît XVI.

Benoît XVI a évoqué, place Saint-Pierre, la figure de Saint Théodore le Studite (VIIIe s.) lors de l’audience générale de ce mercredi.

Le pape a insisté sur la défense des icônes et la réforme monastique entreprise par le saint byzantin : « Saint Théodore le Studite, né en 759, fut un des grands réformateurs de la vie monastique byzantine et un défenseur des images sacrées durant la deuxième période de la crise iconoclaste, aux côtés du Patriarche de Constantinople Nicéphore », a-t-il expliqué.

Le pape a précisé, à propos des images sacrées : « En effet, il avait compris que la question de la vénération des icônes mettait en cause la vérité même de l’Incarnation ».

Et pour ce qui est de la vie des moines, saint Théodore évoquait comme « un nouveau baptême » : « En réformant la vie monastique, Théodore a voulu faire de chaque monastère une communauté bien organisée, un vrai « Corps du Christ ». Les moines ont pour engagement d’observer les devoirs chrétiens avec une grande rigueur. La profession religieuse est presque un « nouveau baptême », dont la vêture est le symbole ».

A l’instar de saint Benoît, le réformateur oriental avait en grande estime le travail humain : « Pour Théodore, a ajouté le pape, l’amour du travail est une vertu aussi importante que l’obéissance et l’humilité. Il y voit un critère pour tester la qualité de la dévotion personnelle. Celui qui est fervent dans ses engagements matériels l’est aussi dans ses engagements spirituels. Il n’admettait pas que sous le prétexte de la prière et de la contemplation, le moine se dispense du travail, qui, en réalité, est le moyen pour trouver Dieu ».

Benoît XVI a souligné la façon dont saint Théodore exerçait sa paternité spirituelle, et en quelque sorte aujourd’hui encore, puisque sa règle est toujours observée : « Théodore s’est comporté en véritable père spirituel de ses moines, se mettant à leur disposition pour les écouter et leur manifestant une véritable amitié spirituelle. La Règle, qui fut codifiée peu après sa mort, fut adaptée avec quelques modifications, sur le Mont Athos. Elle demeure d’une grande actualité.

« A la suite de saint Théodore le Studite, n’ayez pas peur de vous laisser guider par l’Esprit Saint « hôte très doux de nos âmes » », a recommandé Benoît XVI aux francophones en cette neuvaine de préparation à la Pentecôte.

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ZENIT Staff

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