L’agence vaticane cite « un sondage réalisé par Sigma 2 et présenté par la Plateforme ‘Droit de Vivre’ », selon lequel cette « loi est refusée par une nette majorité des citoyens ». « Effectivement, 43,1 % des femmes repoussent les termes de la loi, tandis que 34,3 % sont en accord » avec celle-ci. « Dans l’ensemble de la population, 40,5 % la repoussent tandis que 36,7 % l’approuvent ».
« L’étude de Sigma 2, avec une erreur possible de 3,16 %, démontre qu’il n’existe pas de demande sociale pour cette réforme, refusée par la majorité des citoyens ; elle indique aussi que l’initiative suscite un fort refus parmi les femmes, alors qu’elle trouve l’appui des hommes, allant ainsi à l’encontre de la propagande gouvernementale qui veut en faire une loi au bénéfice des femmes », souligne encore l’agence Fides.
Fides souligne enfin qu’il n’a en aucun cas été « tenu compte du ‘Manifeste de Madrid’ », un document visant à dénoncer la réforme sur l’avortement et qui a été signé par « plus d’un millier de scientifiques », professeurs d’universités, intellectuels, académiciens et experts dans les domaines de la génétique, de l’embryon, de la médecine, de l’anthropologie, de la philosophie, de la biologie, et de l’histologie.
Selon des données publiées par le site Généthique.org, l’avortement est actuellement autorisé en Espagne en cas de viol (dans un délai de 12 semaines de grossesse), de malformation du fœtus (22 semaines) ou en cas de danger pour la santé physique ou psychique de la mère (sans limitation de temps).
Selon des chiffres publiés en 2008, 112 138 avortements ont été pratiqués en Espagne en 2007, ce qui représente une hausse de 10,4% par rapport à 2006.