ROME, Lundi 18 mai 2009 (ZENIT.org) – Il y a un an mourrait le cardinal Bernardin Gantin, premier archevêque métropolitain africain et premier cardinal africain à la tête d’un dicastère du Saint-Siège, rappelle la presse béninoise dans un hommage à son « illustre fils » disparu le 13 mai de l’année dernière à l’hôpital Georges Pompidou de Paris en France, à l’âge de 86 ans.
Diverses activités ont marqué le premier anniversaire de la disparition de « cette figure emblématique de l’Eglise » que l’on appelait « affectueusement le Pape noir pour son degré d’évolution dans la confession religieuse catholique », souligne le quotidien béninois d’informations et d’analyses « Fraternité » dans son édition du jour.
En premier lieu, la messe du souvenir célébrée le 13 mai au matin à l’église Saint-Michel de Cotonou, puis un pèlerinage sur sa tombe au grand séminaire Saint-Gall de Ouidah, et l’institutionnalisation et le lancement d’un grand prix international «cardinal Bernardin Gantin » par le président de la République du Bénin, Thomas Boni Yayi,
Une foule immense était présente à l’institutionnalisation de ce grand prix : têtes couronnées, personnalités politiques, présidents d’institutions, membres du corps diplomatique, évêques, religieuses, dignitaires de la religion traditionnelle et des autres confessions religieuses.
Le grand prix cardinal Gantin, souligne le quotidien béninois, « a été initié, non seulement pour immortaliser la mémoire du cardinal, mais surtout pour promouvoir l’excellence dans tous les domaines »
Il sera attribué à des personnalités ou des institutions couvrant des domaines différents, et dont l’objectif est de « mettre en lumière l’action et d’appuyer les efforts concrets et significatifs d’hommes, de femmes et d’institutions qui se distinguent exceptionnellement dans le service pour le développement humain, l’engagement désintéressé et le sens du bien commun », rapporte « Fraternité » .
« L’institutionnalisation de ce prix est l’assurance que notre vénéré patriarche sera, pour les générations présentes et à venir, un puissant phare de fierté à imiter », a déclaré Mgr Antoine Ganyè, président de la conférence épiscopale du Bénin.
« Pour guérir le Bénin et l’Afrique des maux que tous déplorent, il nous faut nous accrocher à des repères, épouser des modèles et organiser de saines compétitions pour les magnifier », a déclaré pour sa part le médiateur de la République, Albert Tévoédjrè.
Ainsi, une « distinction principale visera le service de la vie » ; « récompensera une activité particulièrement remarquable concernant la culture de l’excellence pour consacrer le génie, le savoir-faire au service du développement et des plus souffrants ».
Une autre distinction pourra viser la promotion de la jeunesse et la valorisation de la femme.
Enfin, rapporte toujours le quotidien béninois, le prix comprendra un chèque d’un montant à déterminer selon les ressources disponibles, une médaille d’or et un diplôme. Il sera décerné au cours d’une occasion solennelle et selon une périodicité arrêtée par la fondation.
Isabelle Cousturié
