ROME, Vendredi 15 mai 2009 (ZENIT.org) – Benoît XVI invite les chrétiens à l’espérance que « les fruits amers de la récrimination et de l’hostilité peuvent être dépassés », et qu’un « avenir de justice, de paix, de prospérité et de coopération peut se lever ».
Le pape invite la Terre Sainte à méditer sans cesse sur la résurrection, cet « événement prodigieux » : « Ici, le Christ est mort et est ressuscité pour ne plus jamais mourir. Ici, l’histoire de l’humanité a été changée de manière décisive ». A plusieurs reprises au cours de son voyage, il les a invités à résister à la tentation de l’émigration, de quitter cette terre.
A partir de cette contemplation de la résurrection et du Saint-Sépulcre, le pape a lancé un appel à l’espérance dans la puissance de l’action de Dieu dans les cœurs et dans l’histoire.
« Ce lieu saint, où la puissance de Dieu s’est manifestée dans la faiblesse, où les souffrances humaines ont été transfigurées en gloire divine, nous invite à tourner encore notre regard de foi vers la face du Seigneur crucifié et ressuscité », a fait observer le pape.
« Ici, a-t-il déclaré, le Christ, nouvel Adam, nous a montré que le mal n’a jamais le dernier mot, que l’amour est plus fort que la mort, que notre avenir, l’avenir de toute l’humanité, est entre les mains d’un Dieu fidèle et bon ».
Le pape a exhorté les chrétiens de Terre Sainte à l’espérance : « C’est là le message que je désire vous laisser aujourd’hui, à la fin de mon pèlerinage en Terre Sainte. Que l’espérance se lève, toujours nouvelle, par la grâce de Dieu, dans le cœur de toutes les personnes qui demeurent sur ces terres ! Puisse-t-elle prendre racine dans vos cœurs, être l’hôte de vos familles et de vos communautés, et inspirer chacun de vous pour rendre un témoignage toujours plus fidèle au Prince de la Paix ! »
Plus encore, le pape a déclaré que « Dieu peut faire toutes choses nouvelles », que « l’histoire ne se répète pas », que « les mémoires peuvent être guéries », que « les fruits amers de la récrimination et de l’hostilité peuvent être dépassés », et qu’un « avenir de justice, de paix, de prospérité et de coopération peut se lever pour tout homme et pour toute femme, pour la famille humaine tout entière, et d’une manière particulière pour le peuple qui demeure sur cette terre si chère au cœur du Sauveur ».
Mais cette puissance de Dieu est aussi en chacun, a insisté le pape : « Même maintenant, la grâce de la résurrection est à l’œuvre en nous ! Puisse la contemplation de ce mystère stimuler nos efforts, au niveau personnel tout comme dans la communauté ecclésiale, en vue d’une croissance dans la vie selon l’Esprit par la conversion, la pénitence et la prière ! Puisse-t-elle nous aider à surmonter, par la puissance de ce même Esprit, les conflits et les tensions qui viennent de la chair et enlever les obstacles, aussi bien intérieurs qu’extérieurs, qui entravent notre progression dans le témoignage commun rendu au Christ et à la puissance de réconciliation de son amour ».
Le pape a demandé aux chrétiens d’ensevelir, dans le tombeau même du Christ, toutes leurs « inquiétudes » et leurs « craintes », afin de « ressusciter chaque jour » et de continuer leur « pèlerinage à travers les rues de Jérusalem, sur les routes de Galilée et au-delà, proclamant le triomphe du pardon du Christ et de la promesse de la vie nouvelle ».
Anita S. Bourdin