Bilan de la première étape du pèlerinage du pape en Terre Sainte

Commentaire du père Lombardi, porte-parole du Saint-Siège

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ROME, Lundi 11 mai 2009 (ZENIT.org) – Benoît XVI a atteint les objectifs qu’il s’était proposés en Jordanie, souligne le porte-parole du Saint-Siège à la veille du départ du pape de ce pays pour se rendre en Israël et dans les territoires palestiniens.

Le père Federico Lombardi, s.j., directeur de la salle de presse du Saint-Siège, estime que le bilan de ce pèlerinage « est nécessairement très positif, car le pape a pu participer à toutes les rencontres prévues au programme dans un contexte de très grande sérénité, recevant un accueil très chaleureux, très amical, tant de la part des autorités civiles, de la famille royale, que de la part du monde musulman et grâce aussi aux rencontres avec la communauté chrétienne » .

« Il me parait très sage d’avoir commencé ce voyage à travers une porte de paix, une porte de sérénité, souligne le père Lombardi, qui est aussi directeur de Radio Vatican. En ce moment, la Jordanie est, dans le contexte du Moyen Orient, un pays généralement tranquille et donc le fait de commencer l’itinéraire de ce voyage par ce pays donne, je pense, une note particulièrement positive à ce pèlerinage ». 

Outre la visite au Mont Nébo, d’où Moïse a pu voir la Terre Promise, parmi les grands événements du séjour du pape dans le pays, le père Lombardi met l’accent sur la visite de samedi à la mosquée nationale jordanienne.  

Une crise surmontée avec l’islam

« On voit qu’il est devenu désormais normal, de plus en plus naturel, que le pape, dans une attitude amicale, entre dans un lieu de prière des musulmans, commente-t-il. Ceci est signe de progrès dans l’évolution des relations entre chrétiens et musulmans durant ces dernières années ».

Le père Lombardi souligne que la crise dans les relations avec l’islam qui a suivi le discours prononcé par le pape en 2006 à Ratisbonne, est désormais depuis longtemps surmontée.

« Comme nous le savons, quand il y a un malentendu qui touche profondément, il y ensuite toute une série de pas à franchir, il faut du temps avant que toutes les conséquences ne soient assainies, reconnaît-il. Donc il n’y a rien d’étonnant à ce qu’il y ait encore des allusions à ce moment difficile ».

« Mais depuis, plus de deux années d’expériences positives sont derrière nous », relève-t-il. Le prince Ghazi Bin Muhammed Bin Talal, cousin et conseiller du roi de Jordanie, a parlé de Ratisbonne dans le discours qu’il a adressé au pape après la visite à la Mosquée, « mais il a clairement dit que le sujet était définitivement surmonté et il a ensuite salué le pape comme étant le successeur de Pierre, ce qui, dans la bouche d’un chef influent du monde musulman, est très significatif ». 

Soutien à la minorité catholique

L’autre objectif que le pape voulait atteindre en Jordanie était d’exprimer son soutien à la petite communauté chrétienne (environ 3% de la population) et à la communauté catholique en particulier (un peu plus de 1,5%). 

« Une autre belle image » que le pape porte dans son cœur, ajoute le porte-parole, est celle de « l’accueil chaleureux qu’il a reçu de la communauté chrétienne dans la cathédrale des grecs melkites, où l’enthousiasme était vraiment impressionnant ».

L’Eglise catholique dans ce pays, souligne-t-il, est « une Eglise vivante et elle a pu le démontrer ici au pape, non seulement à travers leur accueil, par leur cordialité et l’intensité des moments de prière ensemble », mais au gré aussi de certaines circonstances importantes : au Centre Regina Pacis pour les jeunes et les handicapés où a été inauguré une nouvelle aile. A l’université de Madaba ou a été posée la première pierre, dans un geste très significatif, non seulement pour la Jordanie, mais pour tout le Moyen Orient, où le développement que pourra avoir la contribution que l’Eglise donne à la culture dans le pays sera extrêmement significatif ».  

Message de paix aux israéliens et aux palestiniens

Le pape part en Israël et dans les territoires palestiniens, conclut le père Lombardi, dans l’espoir que sa visite puisse « constituer un vrai message de paix, de réconciliation, d’encouragement pour les communautés chrétiennes qui se trouvent en difficulté; et qu’un message d’espoir, un message d’amour puisse aider efficacement à améliorer la situation dans toute la région ». 

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ZENIT Staff

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