A Jérusalem, « le messie n’est peut-être plus très loin »

Préparatifs de la venue du pape évoqués par « Jérusalem & Religions »

Share this Entry

ROME, samedi 9 mai 2009 (ZENIT.org) – A Jérusalem, « le messie n’est peut-être plus très loin », sourient Catherine Dupeyron et Jean-Marie Allafort qui évoquent les « ultimes préparatifs » de la venue du pape dans leur nouvelle fenêtre en ligne sur la vie des communautés chrétiennes, juives et musulmanes de Jérusalem, « Jérusalem & Religions ». Le pape Benoît XVI arrive à l’aéroport Ben Gourion de Tel Aviv dans 48 h, lundi 11 mai.

« Les ultimes préparatifs à la venue du pape en Israël »

A 48h de l’arrivée de Benoît XVI à l’aéroport Ben Gourion, les préparatifs s’accélèrent. Les Israéliens, peu formalistes en général, mettent les petits plats dans les grands comme cela avait été le cas pour la visite de Jean-Paul II. A Jérusalem, ce sont des milliers de drapeaux du St Siège qui flottent déjà, non seulement dans la vieille ville mais aussi sur les axes principaux que le pape et sa délégation emprunteront. Dès jeudi, le drapeau jaune et blanc du Vatican flottait devant la résidence du Président Shimon Pérès. Des centaines de pétunias blancs jonchaient le trottoir attendant d’être plantés à la hâte dans le jardin du Président qui doit accueillir Benoît XVI et quelques huit cents invités qui vont s’empresser de piétiner ces jolies fleurs.

Sur les sites où Benoît XVI célèbrera une messe, les ouvriers travaillent d’arrache-pied, certains se demandant si tout sera prêt à temps. A Jérusalem, au pied de la Basilique de Gethsémani, dans le Cédron, sur un terrain dont les franciscains sont propriétaires, une immense estrade a été construite afin que le pape et les évêques puissent célébrer la messe mardi prochain. Les oliviers ont été déplacés avec soin pour permettre à la foule de participer à la célébration. Autour des tombes des moines qui longent le haut de la vallée, une petite clôture de protection a été installée. Non loin de là, une cinquantaine de toilettes publiques temporaires ont été disposés – quelques 5000 à 6000 fidèles sont attendus. Les travaux d’aménagement de ce site sont aux frais des franciscains ainsi que tous les événements qui se dérouleront à l’intérieur de la muraille de la vieille ville de Jérusalem. L’Etat d’Israël prend en charge les frais des rencontres et des célébrations qui auront lieu à Jérusalem-Ouest et à Nazareth. L’Autorité Palestinienne assume les dépenses des événements de Bethléem.

A Nazareth et au Cédron, les infrastructures construites spécialement pour le pape ne seront pas démantelées comme ce fut le cas lors du voyage de Jean-Paul en mars 2000 mais serviront par la suite à divers manifestations culturelles ou religieuses. A Jérusalem particulièrement, il n’existe pas de lieu de culte chrétien pouvant contenir plus d’un millier de fidèles.

Mardi dernier, le ministre israélien du Tourisme, Staas Misezhnikov et le maire de Jérusalem, Nir Barkat, ont effectué une visite au St sépulcre, au Cénacle et dans la vallée du Cédron pour se rendre compte par eux-mêmes des divers préparatifs liés à la venue de Benoît XVI. Stas Misezhnikov a répété à plusieurs reprises combien la visite du pape était importante pour Israël. Il a souligné son espoir qu’elle donnerait une nouvelle impulsion au pèlerinage chrétien. « Le pape est un véritable ami d’Israël, il vient ici pour constituer un pont de fraternité et de paix pour tous » a-t-il déclaré. Nir Barkat a, quant à lui, insisté sur le caractère particulier de Jérusalem « capitale des trois religions monothéistes. »

Au St Sépulcre, c’est l’évêque grec-orthodoxe Aristachos qui a servi de guide à ces deux invités Israéliens. Il a expliqué les différents gestes que Benoît XVI devrait accomplir vendredi prochain dans la basilique. Le ministre du Tourisme comme le maire de Jérusalem n’ont pas réalisé un seul instant que c’était un orthodoxe et non un catholique qui les entretenait avec moult détails sur le pape et la liturgie latine. Si c’est un chrétien orthodoxe qui informe les juifs sur le catholicisme, le messie n’est peut-être plus très loin …

Catherine Dupeyron et Jean-Marie Allafort

Share this Entry

ZENIT Staff

FAIRE UN DON

Si cet article vous a plu, vous pouvez soutenir ZENIT grâce à un don ponctuel