ROME, Dimanche 31 mai 2009 (ZENIT.org) - Benoît XVI se rendra en République tchèque du 26 au 28 septembre 2009, annonce le Saint-Siège.

Le voyage du pape, annoncé en janvier dernier par la conférence des évêques, est donc confirmé.

Un communiqué a annoncé samedi 30 mai que Benoît XVI avait accueilli les invitations du président de la république Tchèque, M. Václav Klaus, et de la conférence des évêques catholiques tchèques (CBK).

Le programme de la visite comprendra trois étapes, à Prague, Brno et le sanctuaire marial de Stará Boleslav.

Brno est la deuxième ville de la République tchèque par sa grandeur et son importance et en même temps métropole traditionnelle de la Moravie et siège historique de la dynastie des Premyslides. La cathédrale gothique qui domine la colline de Petrov est dédiée à saint Pierre et saint Paul.

L'église du pèlerinage de l'Assomption-de-la-Vierge de Stará Boleslav, est une construction à une nef de style baroque primitif encadrée de deux tours datant des années 1617-1623. La façade est ornée des statues des saints tchèques : sainte Ludmila, saint Procope, saint Venceslas, saint Adalbert et saint Jean-Népomucène, datant du XVIIIe siècle.

L'église renferme un objet sacré, dit « Palladium » (symbole de protection et de sauvegarde) du pays tchèque, qui est le but des pèlerinages mariaux. C'est une médaille gothique en cuivre représentant la Madone de Stará Boleslav qu'aurait offert selon la légende la princesse Ludmila à son petit fils Venceslas. Celui-ci la porta autour du cou jusqu'au jour néfaste où il fut assassiné par la main de son frère justement à Stará Boleslav.

En 1674, on réalisa le chemin dit Saint, jalonné de 44 petites chapelles baroques homogènes et décorées de fresques, qui mène de Prague à Stará Boleslav. La distance entre les différentes chapelles correspondait à la longueur du pont Charles ; aujourd'hui il n'en reste qu'une partie.

C'est la quatrième fois qu'un pape se rendra à Prague : Jean-Paul II s'était en effet rendu en Tchécoslovaquie au printemps 1990 (avec trois étapes, à Prague, Velehrad et Bratislava), puis en République tchèque en 1995 (Prague, Olomouc et Ostrava) et en 1997 pour le millénaire du martyre de saint Adalbert (Prague et Hradec Králové).

Anita S. Bourdin

La Mongolie, un exemple de liberté religieuse, selon Benoît XVI

ROME, Vendredi 29 mai 2009 (ZENIT.org) – Dans le discours qu’il a remis au nouvel ambassadeur de Mongolie près le Saint-Siège, M. Danzannorov Boldbaatar, qui lui présentait ce vendredi ses lettres de créance, le pape Benoît XVI se réjouit de l’ouverture du peuple mongol aux autres religions et coutumes, un exemple pour l’humanité tout entière.

Le pape a rappelé que le « droit fondamental » de la liberté religieuse est garanti par la constitution de la Mongolie, qui fut une république communiste jusqu’en 1990.

Benoît XVI s’est réjoui de « l’ouverture du peuple mongol qui conserve précieusement les traditions religieuses transmises de générations en générations, et qui fait preuve d’un profond respect pour les traditions qui ne sont pas les siennes ».

« Les peuples qui pratiquent la tolérance religieuse ont l’obligation de partager la sagesse de cette doctrine avec la famille humaine tout entière, afin que tout homme et toute femme puisse percevoir la beauté de la coexistence tranquille et trouver le courage de construire une société qui respecte la dignité humaine et observe le commandement divin d’aimer son prochain », écrit le pape.

Benoît XVI explique que les bonnes relations entre la Mongolie et le Saint-Siège sont le fruit de cette tolérance religieuse. Il cite un « signe particulier de cette collaboration féconde : « La dédicace de la cathédrale des saints Pierre et Paul en juillet 2002 », à l’occasion du 10ème anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre la Mongolie et le Saint-Siège.

« Je désire exprimer personnellement ma profonde reconnaissance pour tout ce que votre gouvernement et les autorités civiles ont fait pour que cela puisse se réaliser », écrit le pape, en précisant que cela a permis de renforcer l’unité entre les catholiques de Mongolie et les catholiques du monde entier.

La Mongolie compte trois millions d’habitants, en majorité bouddhistes tibétains. Les catholiques sont quelques centaines. Les petites communautés catholiques sont nées après la chute du régime communiste.

Les premiers missionnaires sont arrivés en Mongolie en 1992, lorsque le Saint-Siège a établi des relations diplomatiques avec le pays. Il s’agissait d’un Belge et de deux Philippins. Pratiquement personne n’avait alors entendu parler de Jésus.

L’Eglise compte aujourd’hui un évêque, Mgr Wenceslao Padilla, de la Congrégation du Coeur immaculé de Marie, préfet apostolique de Ulán Bator, à la tête de la petite communauté catholique. Une centaine de personnes sont baptisées chaque année.