ROME, Dimanche 19 avril 2009 (ZENIT.org) - A l'occasion de la conférence des Nations Unies de Genève contre la discrimination et l'intolérance, Benoît XVI réclame « une vaste opération d'éducation ».
A Castelgandolfo, après la prière mariale du Regina Coeli - qui remplace l'angélus pendant le temps pascal - Benoît XVI a en effet évoqué la conférence des Nations Unies qui se tiendra à Genève du 20 au 25 avril.
Le pape y voit une « initiative importante, parce qu'aujourd'hui, en dépit des leçons de l'histoire, en enregistre encore ces phénomènes déplorables ».
« La conférence organisée par les Nations Unies pour l'examen de la Déclaration de Durban de 2001 contre le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l'intolérance qui y est liée, commencera demain à Genève », a rappelé Benoît XVI.
Citant le document, le pape a condamné les discriminations en en appelant à une action « ferme et concrète » : « La déclaration de Durban reconnaît ‘que tous les peuples et les personnes forment une famille humaine, riche en diversité. Ceux-ci ont contribué au progrès de la civilisation et des cultures qui constituent le patrimoine commun de l'humanité (...). La promotion de la tolérance, du pluralisme, et du respect peut conduire à une société plus inclusive'. A partir de ces affirmations, il faut une action ferme et concrète, au niveau nationale et intenational, pour prévenir et éliminer toute forme de discrimination et d'intolérance ».
Benoît XVI a indiqué l'urgence de « l'éducation » dans ce domaine : « Il faut surtout, a-t-il déclaré, une vaste opération d'éducation, qui exalte la dignité de la personne et protège ses droits fondamentaux ».
Le pape a indiqué l'engagement de l'Eglise en vue d'une solidarité et d'une responsabilité universelles : « l'Eglise, pour sa part, répète que seule la reconnaissance de la dignité de l'homme, créé à l'image et à la ressemblance de Dieu, peut constituer une référence sûre à un tel engagement. C'est en effet de cette origine commune que découle un destin commmun de l'humanité, qui devrait susciter en chacun et en tous un sens fort de solidarité et de responsabilité ».
Benoît XVI a dit souhaiter que « les délégués présents à la conférence de Genève travaillent ensemble, dans un esprit de dialogue et d'accueil réciproque, pour mettre fin à toute forme de racisme, de discrimination et d'intolérance en faisant ainsi un pas fondamental vers l'affirmation de la valeur universelle de la dignité de l'homme et de ses droits, dans une perspective de respect et de justice pour toute personne et tout peuple ».