ROME, Jeudi 30 avril 2009 (ZENIT.org) – A l’occasion du 4e anniversaire de l’élection du cardinal Joseph Ratzinger comme Successeur de Pierre, le président de la République italienne, M. Giorgio Napolitano, a offert un concert en l’honneur de Benoît XVI ce soir en la salle Paul VI du Vatican. Un concert qui flatte le sens esthétique en nourrissant l’âme, a souligné en substance le pape.
Le président, issu de la mouvance communiste italienne, a rencontré le pape, pendant 25 minutes, à cette occasion. Le concert a été exécuté par l’orchestre et le chœur « Giuseppe Verdi » de Milan, dirigés par deux femmes, le maestro Zhang Xian et le maestro Erina Gambarini. Le pape a souligné qu’il l’avait déjà « beaucoup apprécié » l’an dernier et a remercié la fondation du même nom, ainsi que les trois solistes.
Dans son discours, le président a voulu exprimer au pape « proximité » et « affection ». Il l’a en particulier remercié de son voyage de mardi 28 avril à L’Aquila pour réconforter les sinitrés du séisme, et de son aide matérielle.
Le président a aussi souhaité que le prochain voyage du pape en Terre Sainte soit courronné de « succès » et contribue au dépassement des « déchirements », tensions » et « risques de guerre » dans la région.
« Haydn et Mozart en version optimiste » titre L’Osservatore Romano du 1er mai, à propos de ce programme qui rassemblait la Symphonie 95 de Franz Joseph Haydn, et la Symphonie 35 «Haffner» de Wolfgang Amadeus Mozart, puis le Magnificat en sol mineur d’Antonio Vivaldi et l’Ave Verum de Mozart.
Benoît XVI a défini ce concert comme « un excellent hommage musical » pour lequel il a remercié le président italien, dans son discours à l’issue du concert. Le pape a ensuite salué l’orchestre, le choeur, les solistes et les personnalités présentes.
En musicien raffiné, Benoît XVI a fait un parallélisme entre l’itinéraire musical proposé par ce programme et l’actuel temps liturgique de Pâques.
La symphonie de Haydn, a fait observer le pape, contient un « itinéraire pascal », qui, par son ton mineur, est traversée par un caractère « dramatique », avant de proposer un itinéraire de l’âme « vers la paix ».
Pour le pape, toujours en clef pascale, la symphonie 35 de Mozart couronne la victoire de la vie sur la mort, et de la joie sur la tristesse.
L’exécution du Magnificat de Vivaldi, justement à l’heure des vêpres où l’Eglise le chante quotidiennement, est propice, a souligné le pape, à une méditation sur le sens de l’histoire. Il « suppose la résurrection », la « victoire du Christ ».
Enfin, l’Ave Verum de Mozart est un « sublime chef d’œuvre » qui porte à la contemplation, conduit le « regard de l’âme » vers le Saint-Sacrement pour y reconnaître « le Corps du Seigneur » mort et ressuscité.
Mozart, a souligné le pape, a composé ce mottet peu avant sa mort : la musique devient prière, « abandon du cœur à Dieu » avec un « sens profond de paix ».
« Monsieur le président, a conclu Benoît XVI, votre hommage courtois et généreux a réussi amplement à gratifier le sens esthétique mais en même temps à nourrir notre esprit et je vous en suis donc doublement reconnaissant. Je formule mes meilleurs vœux pour la poursuite de votre haute mission et je les étends volontiers à toutes les autorités présentes ».
« Chers amis, a ajouté le pape, merci d’être venus ! Souvenez-vous de moi dans vos prières afin que je puisse toujours accomplir mon ministère comme le Seigneur le veut. Que lui, qui est notre paix et notre vie, vous bénisse tous ainsi que vos familles. Bonne soirée à tous ! »